Sud-est du Niger: 2 militaires tués et 3 blessés dans une attaque de Boko Haram à Diffa
Niamey - Deux militaires nigériens ont été tués et quelques uns blessés mercredi dans un attentat-suicide perpétré par des kamikazes du groupe islamiste Boko Haram dans un village près de Diffa, dans le sud-est du Niger, a indiqué le ministre nigérien de la Défense.
Ce matin (mercredi), des éléments de Boko Haram ont été abattus et leurs charges ont explosé. Il y a eu deux de nos hommes qui sont morts et quelques uns ont été blessés, a affirmé le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo, en marge d'une cérémonie de remise de deux avions de renseignements militaires des Etats-Unis au Niger.
Aucun des kamikazes n'a atteint son objectif et ils ont tous été abattus. C'est lors de l'explosion de leurs charges que certains militaires ont été touchés par les éclats, a assuré le ministre.
Selon la radio privée Anfani basée à Diffa, deux kamikazes ont tenté d'infiltrer la ville de Diffa avant d'être repérés aux environs 02H00 (01H00 GMT) à Blangouri, un village situé à 7 km de Diffa, la capitale provinciale du sud-est du Niger, très proche du Nigeria.
Deux militaires ont été tués et trois autres blessés, dont un gravement et admis à l'hôpital de Diffa, a expliqué Anfani. L'armée a bouclé la zone et procède à des fouilles, a ajouté la radio.
Nous avons été réveillés dans la nuit par des bruits d'armes lourdes et des crépitements d'armes légères venant de Blangouri, a déclaré à l'AFP un habitant de Diffa joint au téléphone.
Le 4 octobre, six personnes - un gendarme et cinq civils - ont été tuées dans des attentats-suicides perpétrés par des kamikazes du groupe islamiste Boko Haram au coeur de la ville de Diffa.
Depuis février, Boko Haram et ses éléments locaux ont perpétré des attaques meurtrières dans la zone de Diffa, frontalière du nord-est du Nigeria, fief des insurgés islamistes.
Les armées du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Cameroun luttent ensemble contre les insurgés désormais affiliés à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), auxquels elles ont infligé de sérieux revers ces derniers mois. Mais les violences et les attentats du mouvement armé n'ont pas cessé.
Ils essaient de faire des actions d'éclats en se faisant exploser et aussi pour tuer le maximum de personnes, a commenté le ministre Karidjo. Ce n'est plus des chars qu'il faut, mais des renseignements, de l'intelligence pour pouvoir défaire ce genre de combattants, a-t-il estimé.
AFP
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