Plus de 68.000.000 de Franc CFA détourné et volé de M. Dean Crawford et sa société IDC Solaire Afrique à Niamey par un nigérien

Ce n’est pas là le titre d’un film hollywoodien. Nous sommes au Niger, dans la réalité. Et nous en avons un peu parlé, il y a quelques jours de cela. Dans un article intitulé «Le présumé auteur du vol de plus de 65 millions de FCFA en toute liberté à Niamey »  paru dans la rubrique « Fait divers » de notre publication «  Le Hérisson N°79 », nous avions relaté les péripéties qui ont émaillé le séjour de Mr Dean Crawford, citoyen américain installé au Niger en 2009 et affairé dans l’énergie solaire. Cette semaine nous y revenons avec encore plus de détails. Des révélations à faire tomber en syncope les âmes sensibles.

Rappels des faits déjà relatés dans « Le Hérisson n°79 »

Après son installation sur notre sol, Mr Dean Crawford pensait vraiment être tombé sur « la terre promise ». Le Niger l’a plu et charmé au point d’y trouver son âme sœur avec laquelle il convola en noces. Il y ouvrit sa société IDC Solar Afrique et s’activa dans son domaine d’expertise, à savoir l’énergie solaire. Il dénicha également l’oiseau rare en la personne de Daouda S Mayaki pour l’accompagner dans ses activités. Du moins, c’est qu’il crut jusqu’à ce que le temps le renseigne sur la nature de celui qui fut son homme de confiance et collaborateur le plus proche. 

Si jusque-là, tout a bien marché comme sur des roulettes, avec Daouda S Mayaki propulsé Manager des opérations à IDC Solar Afrique, les relations entre les deux hommes vont commencer à se gâter avec la maladie du sieur Dean Crawford, une mystérieuse paralysie sortie, selon des témoignages, de on ne sait où. En 2013, devant la gravité de son état de santé, Dean Crawford n’a plus d’autre choix que de rentrer au bercail, dans son USA, pour se faire soigner. Ses pieds en Amérique, ses pensées au Niger, puisqu’il y laissa derrière lui sa fille Naima Soraya, sa société IDC Solar Afrique et son patrimoine. S’il pense avoir laissé son unique enfant entre des bonnes mains, celles de son épouse, en dépit de leurs embrouilles, il ne douta point également de la confiance placée en Daouda S Mayaki à qui il avait laissé la gérance de ses affaires. Le jeune Manager des Opérations d’IDC Technologies s’était retrouvé avec non seulement la gestion du compte bancaire de Mr Crawford mais également celle de ses deux camions d’une valeur estimée à environ 40 millions de FCFA,  sa voiture personnelle, une autre de marque RAV 4 mis à sa disposition pour le besoin du service, sa maison sise Koira Kano près de l’ambassade de Turquie (valeur estimée à plus de 60 millions de FCFA) sans compter ses affaires laissées en instance. De tout ce patrimoine, Crawford n’a rien vu si ce n’est 25 millions de FCFA découlant de la vente de sa maison, qu’il n’a pas autorisé, remis à son épouse qui a la garde de sa fille. C’est le responsable de ce dégât qui circule en toute liberté et en toute impunité à Niamey. Voilà pour le rappel des faits déjà rapportés.

Vol, escroquerie, abus de confiance, usage de faux…

Nous avions promis d’y revenir si des faits et documents nouveaux nous parvenaient. Nous y revoilà donc. Pour la parenthèse, nous notons le silence du principal accusé dans cette affaire, en la personne de Daouda S Mayaki, habitant du quartier Gamakallé qui, selon certaines sources, tient actuellement un salon de coiffure haute gamme dans un coin de la capitale du Niger. Revenons aux non-dits dans cette affaire dramatique.

Tout d’abord, à propos de la vente de la maison. Malgré l’interdiction à vendre formulée par Mr Crawford, Daouda S Mayaki, réussit à mettre ce bien sur le marché et obtient comme prix de vente la somme de 50 millions de FCFA, loin de sa valeur estimée. (A noter que Mr Crawford a déjà eu une proposition de 65 millions de FCFA pour sa maison). Questions : avec quelle bénédiction, Daouda S Mayaki a-t-il conduit l’opération de vente d’une maison ne lui appartenant pas. Qui le lui a autorisé ? Qui y a participé ? Maitre Boubacar Boureima Maizoumbou à ‘gérer’ soit disant la vente de la maison.  Autant d’interrogations dont les réponses renseigneront sans doute la police déjà au parfum de l’infraction. Des 50 millions, Mr Crawford n’a rien vu. Du moins, Daouda S Mayaki a versé 25 millions de FCFA qu’il a reçu d’El Hadj Mohamed Saddi à dame Crawford résidante à Niamey pour la garde de Naima Soraya devant huissier. Mais ce dernier n’aurait pas vu la couleur de l’autre 25 millions. Devant l’évidence, c'est-à-dire le vol avéré, le vendeur de la maison (Daouda) ne peut que reconnaitre son tort et signe un engagement à rembourser les 25 millions de FCFA. Selon toute vraisemblance, la maison n’a jamais été vendue. Apparemment Daouda S Mayaki a trouvé 25 millions de FCFA auprès d’un ami El Hadj Mohamed Saddi pour le besoin de son affaire. C’est cette somme qui alla dans les mains de dame Crawford. Et, le tour est joué. Les dernières nouvelles faisant état des travaux d’aménagement en cours dans la maison concernée et dirigés par Mr Daouda S Mayaki confirment cette hypothèse. Cette vente suspecte interpelle l’huissier, Boubacar Boureima Maizoumbou en ce qu’il a accepté de la parapher sans avoir vu la totalité du prix de vente, à savoir les 50 millions de FCFA. Mr Crawford n’a jamais reçu même la  prouve ou certificat de vente de sa maison.

 La vente rocambolesque de la maison de Mr Crawford n’est que l’arbre qui cache la forêt. Il y a, ensuite, la disparition de deux camions d’une valeur estimée à environ 40 millions de FCFA. Toujours, en cause le sieur Daouda S Mayaki qui a lui-même mené l’opération d’achat à Cotonou. Ces camions que Monsieur le Manager des Opérations d’IDC Solar Afrique a mis à son nom ne sont jamais parvenus à destination, c'est-à-dire entre les mains du propriétaire légitime. Mais à travers des échanges via facebook, Daouda S Mayaki reconnait l’existence de ces camions et qu’ils appartiennent effectivement à Mr Crawford. Où sont donc passés ces deux camions ? Silence de mort sur cette question. Vraisemblablement, ils ont pris la même direction que la maison de Mr Crawford, c'est-à-dire la vente par contumace, si l’on peut se permettre l’expression.

 L’héritier autoproclamé de Mr Crawford ne s’est pas arrêté. Enfin, il a fait main basse sur la voiture personnelle de son Directeur Général et la RAV4 mise à sa disposition pour le besoin du service. Là, également, on retrouve du faux dans le document de vente de sa voiture de travail, en ce que même le numéro de la carte du séjour de Monsieur Crawford introduit dans ledit document ne correspond pas au bon numéro. Le nom et signature de Maître Mahaman Habiboullay se trouve sur tous les documents de vente de camions poids lourds de Mr Crawford, là où la signature de Mr Crawford est en de toute évidence falsifié. Mr Crawford n’été même pas présent dans son bureau pour signer ce documents faux.

 Comme on peut le constater aisément, documents de preuve à l’appui, Daouda S Mayaki a triché sur toute la ligne. Il a abusé de la confiance placée en lui par Mr Dean Crawford. Il a également trainé dans la boue l’hospitalité légendaire et les vertus d’honnêteté des Nigériens reconnus au-delà des nos frontières. Aussi, s’est-il accaparé de l’héritage de l’innocente Naima Soraya, un pêché grave qui aux dires des connaisseurs des questions religieuses, sera lourdement châtié dans l’autre monde.

Enfin, à ne pas perdre de vue, les conséquences de l’impunité qui semble couvrir Daouda S Mayaki, entre autres, le doute que cela sème chez des potentiels investisseurs extérieurs.