Droit de réponse au ministre de l'interieur Monsieur Hassoumi Massaoudou suite à son interview dans Paris Match en date du 7 septembre 2015
Etre acteur de la Société civile impose une posture et un réflexe citoyen de sentinelle face aux acquis démocratiques. En principe, mieux que quiconque, le Ministre de l'Intérieur le sait, d’autant que la démocratie n'est pas seulement l'affaire d’un régime ; elle concerne tous les citoyens mais aussi les groupes organisés, parmi lesquels les organisations de promotion de la démocratie et de défense des droits des populations. Notre appartenance à une de ces organisations nous commande l'obligation morale, le droit et le devoir de ne jamais cautionner la mal-gouvernance et la remise en cause de la démocratie dans notre pays.
En principe aussi, ne peuvent sortir de la bouche d’un ministre sérieux de la République, que des propos fondés, vérifiés et recoupés. Or, comme à l’époque où il était un opposant oisif, il affabula que les puits de pétrole en prospection à l’Est du Niger ne contenaient que de l’eau, en lieu et place de l’or noir dont il profite allègrement aujourd’hui, le même Massaoudou au pouvoir, n’a pas changé lorsqu’il fabule sur notre appartenance à l'opposition, faisant même de nous, un membre du Front Patriote et Républicain ! Les lecteurs sont restés sur leur faim, puisqu’il n’a apporté aucune preuve. De telles élucubrations, ne sont pas admissibles de la part d’une personne publique.
Monsieur Massaoudou sait bien qui nous sommes, ainsi d’ailleurs que notre impartialité au quotidien dans nos activités d'acteur de la société civile. Il connait plus que quiconque le combat que nous avons mené ensemble et dont les fruits l’ont porté au pouvoir. Notre Organisation défend des valeurs comme la démocratie. Lors qu’il l’avait fallu en 2010, en raison de la remise en cause de l’ordre démocratique, notre appartenance à la CFDR était connue de tous. Il en sera de même lorsque la situation l’exigera. Que Monsieur Massaoudou sache que l’heure de la clandestinité est révolue et que nos prises de position sont à visage découvert et toujours assumées.
Ali IDRISSA Coordonnateur du ROTAB
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