Restitution des milliards saisis : les preuves du scandale au sommet de l'Etat !
Nous vous avions rapporte’ dans notre précédente parution la vague de saisies d’argent en devises étrangères opérées par les douaniers à l’Aéroport Intemational Diori Hamani de Niamey.
Depuis, le syndicat national de la douane est sorti de sa réserve pour fustiger la mainmise de très hautes personnalités dans cette affaire. Aujourd’hui, il est clair que l’affairisme et la compromission mafieuse sont le moteur du gourisme.
La "Renaissance” ou l’épicentre des intrigues
En presque cinq (5) ans de "Renaissance”, les Nigériens n’ont pas fini de découvrir les multiples facettes suspectes qui caractérisent le règne de nos socialistes. Chaque jour possède son lot de scandales. Et le dernier en date, c’est cette invraisemblable affaire de devises (Euros, Dollars et Livres sterling) saisies à l'Aéroport International Diori Hamani de Niamey. En trois saisies, nos douaniers ont mis la main sur plus de huit (8) milliards de FCFA, de quoi donner le tournis. Cependant, les douaniers sont restés maitres d’eux-mêmes devant cette somme mirobolante. Pour preuve, ils n’ont pas cédé à l’appât alléchant de cent (100) millions de FCFA tendu par les passeurs pour leur faciliter la tache.
Cette abnégation de nos douaniers est a saluer. Surtout quand on sait que sous la "Renaissance" l'intrigue est le mode de gouvernance par excellence.
Les Nigériens s’interrogent sur la persistance dont a fait montre le réseau des passeurs.
Pourquoi sont-ils revenus a la charge à deux reprises, cela après la première saisie ? La réponse est simple et nous est donnée par les passeurs eux-mêmes (voir leur identité en Fac-similé). Selon ces messieurs, il est maintenant périlleux au Nigeria de sortir hors des frontières des sommes d’une telle importance. Alors, ils se sont rabattus sur le Niger, le pays de tous les trafics. Si Buhari est un président qui combat ardemment les magouilles, cela n’est pas le cas du notre qui s’accommode même des narcotrafiquants. Toujours selon les passeurs, ils sont aidés dans leur entreprise coupable par un certain Boukari Sani, une haute personnalité du Guri dont le surnom est bien connu des Nigériens.
Quand le Guri s’en mêle
Dans cette affaire, nos douaniers ont fait leur boulet avec professionnalisme et dévouement. Pourtant, cet élan patriotique a été brisé net par l’interventionnisme guriste. En effet, une main levée aurait été ordonnée en haut lieu, et les contrevenants sont entrés en possession de leur fortune manifestement illégale. Selon certains de nos confrères, c’est le ministre des Finances Saidou Sidibé qui aurait délivré le précieux sésame aux passeurs. Ne vous étonnez point, c’est cela le Guri, le berceau des pratiques les plus inavouables. Dans le pays à la traine des nations, les dirigeants s’échangent des milliards de FCFA en toute tranquillité.
Alors que les épidémies, le terrorisme et autres fléaux ravagent nuit et jour les populations.
Avec le Guri, boucler les fins de mois est une gymnastique périlleuse pour l’administration des finances et ses démembrements. Entre emprunts obligataires et autres prêts flous, le pays s’engouffre dans un abime de créances. Vu ce tableau sombre, comment comprendre que de hautes autorités laissent l’Etat des milliards de FCFA ?
Quelles analyses feront les institutions financières internationales auxquelles nous tendons sans cesse la main ? Le FMI et la Banque mondiale ne cessent de recadrer nos dirigeants quant à leur façon louche de gérer les investissements étrangers. Toutefois, le SNAD n’entend pas passer l’éponge sur cette ingérence du politique dans leur institution. D’ou leur récente sortie médiatique dans laquelle ils décrient ce gros manque à gagner pour l’Etat et l’administration douanière nigérienne. On sait qu’en cas de saisie de cette importance, la douane à droit a une ristourne, sans compter le substantiel pourcentage alloué à l’Etat. En restituant les milliards saisis, le Guri prive notre pays d’une significative retombée financière.
Qu’il nous soit permis ici de faire une petite comparaison. Imaginez un peu si cette manne avait été saisie du temps du feu Genéral Seyni Kouncthé ? Tout le bénéfice reviendrait à l’Etat nigérien, aucun doute là-dessus.
De même, le "vieux" Tandja agirait de la même sorte. Mais sous la "Renaissance”, seule l’oligarchie rose profite de ces milliards. Evidemment, on ne peut comparer le régime patriote du CMS de Kountché avec la banditisme étatique érigé par le Guri.
Alpha
Le Courrier
Commentaires
pauvre Niger devenu un cadavre sous le r