Construction du chemin de fer au Niger, tronçon Niamey-Dosso : les rails de la mort…
Un camion s'est incrusté dans les rails de la renaissance le mardi 01 septembre 2015 sur la route de l'aéroport de Niamey, heureusement y a eu plus de peur que de mal. Rappellons qu'en décembre 2014 deux autres accidents se sont produits sur ces mêmes rails qui ont causé dégâts matériels et humains. " Je suis admis, dans un état comateux, à l'hôpital. Jusqu'a présent, je porte encore les séquelles.
Et voici, la ceinture notre que le médecin m'a placée autour de mon ventre. J'en ' souffre énormément ", raconte une victime sous un hangar au bord de l'avenue Charles de Gaule à Niamey, montrant sa grosse ceinture médicale.
L'autre drame, c'est qu'un véhicule pick-up Toyota présidentiel a heurté le 19 décembre 2014 les rails dressés en plein axe de l'autoroute, dans les bleds du quartier Rhodésie, à quelques mètres de l'Aéroport intemationel Hamani Diori de Niamey. Certains témoins parlent de trois morts, mais la source officielle signale qu'aucune perte en vies humaines n'a été déplorée. Les dégâts matériels, et blessés graves sont incontestables visibles sur les lieux.
Bon nombre de Nigériens doutent de la qualité de ces rails dressés à la va-vite.
ll suffit de se rendre dans la capitale nigérienne pour se rendre à l'évidence. Les fers utilisés ne répondent pas, semble-t-il, aux normes internationales. Les travaux ferroviaires ne respectent pas, dit-on, les normes techniques. Evidement, la qualité des rails dressés en France ne peut pas être la même que ceux dressés au Niger ou au Bénin.
La chaleur est telle que s'éloigner seulement de l'ombre d'un arbre est un calvaire. Une cinquantaine d'ouvriers s'activent pourtant sans relâche pour poser des rails sur une ligne sans fin de cailloux concassés. Sur cette route qui mène à Dosso, à 115 km de Niamey, la capitale du Niger, en plein cœur du désert nigérien, la température dépasse régulièrement les 45 °C à l'ombre.
Vincent Bolloré, patron du groupe éponyme, avait décrit lui-même ses méthodes comme relevant " plutôt du commando que de l'armée régulière ". Elles semblent bien payer. De fait, quinze mois après avoir commencé à poser des rails au Niger et rénové des gares au Bénin, le groupe Bolloré a signé, jeudi 13 aout, les conventions de construction et d'exploitation de la ligne de chemin de fer Cotonou-Niamey.
Le premier ministre du Benin, Lionel Zinsou, et son homologue du Niger, Brigi Rafini ont paraphé a Niamey les documents qui régiront ce tronçon de 1 050 km entre Cotonou et Niamey, ou les travaux sont à la fois la rénovation de la ligne entre Cotonou et Parakou, qui date de l'époque coloniale, et la construction des 574 km entre Parakou et Niamey.
Lee 130 km entre Niamey et Dosso étant, eux, presque terminés.
Le Nouveau Républicain
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