Niamey, la capitale nigérienne, menacée d’inondation par le fleuve Niger
Le niveau du fleuve Niger continue à monter à monter à Niamey, menaçant, ainsi la capitale d’inondation, a prévenu la Cellule de coordination du système d’alerte précoce et de prévention des catastrophes (CCSAP/PC).
Dans une note adressée au Premier ministre nigérien, la CCSAP/PC indique qu’entre le 04 et le 06 août 2015, le niveau du fleuve à Niamey est passé de 574 cm à 580 cm, supérieur à la moyenne enregistrée le 05 août 2012 qui était de 414 cm, 2012 étant considérée comme la plus pluvieuse des 10 dernières années.
Bien que le niveau de la digue de protection de la capitale soit rehaussé de 650 cm, si cette tendance à la hausse se poursuit, il y a des risques de débordement du fleuve, avertit la CCSAP/PC.
On rappelle que le Niger a connu en août 2010, janvier 2011 et août 2012 des inondations qui ont enseveli des champs ensevelis, englouti des maisons e inondé des rizières.
Pour faire à cette situation désastreuse, l’Etat et ses partenaires avait mobilisé des ressources conséquentes afin d’atténuer les souffrances des familles sinistrées.
Un site de relogement avait été alors installé à SENO, dans le 5ème arrondissement, et des travaux de protection de digue réalisés pour mettre à l’abri les habitations et les rizières.
Malgré les actions entreprises, le niveau des eaux a dépassé la prévision faite par les techniciens des structures concernées, notamment le Génie rural, l’hydraulique et les organismes régionaux et internationaux.
« La prudence doit donc être de mise pour les populations riveraines et les autorités administratives et municipales des régions de Tillabéri, Niamey et Dosso ».
Déjà des cas d’inondation de productions agricoles, notamment le riz pluvial, ont été signalés en amont de la capitale.
La Cellule de coordination du système d’alerte précoce et de prévention des catastrophes est, à cet effet, en train d’organiser une mission rapide de vérification de la situation du bassin versant de la Sirba, du Dargol et du Gorouol, en vue de procéder à l’évaluation des dégâts.
Selon la CCSAP/PC, les inondations sont devenues récurrentes au Niger au cours de ces dernières années avec de graves conséquences sur les populations, les infrastructures socio-économiques et de production et sur l’environnement.
Cette année encore, le bassin versant du Niger, en amont de Niamey, a enregistré ces derniers jours de fortes précipitations qui ont engendré d’importants écoulements sur le fleuve.
En effet, les apports d’affluents du fleuve, notamment la Sirba, le Dargol, le Gorouol et d’importants autres koris ont augmenté significativement le niveau du fleuve à Niamey.
Les causes des inondations dans la zone du fleuve Niger sont, entre autres, l’ensablement des eaux du fleuve, facilitant la montée des eaux, mais également les effets drastiques des changements climatiques.
PANA
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