Trafic de migrants : Une soixantaine de migrants et leurs passeurs interpellés à Agadez
Le Niger a adopté une loi pour lutter contre le trafic de migrants. La loi est entrée en vigueur fin mai dernier. La police a commencé à mettre cette nouvelle loi en application, en arrêtant les migrants et leurs passeurs. Une soixantaine de migrants ont ainsi été appréhendés à Agadez, d'où certains partent pour rejoindre la Libye.
Une soixantaine de migrants et leurs passeurs ont été interpellés lundi 29 juin dans différents ghettos à travers la ville d’Agadez. Les ghettos sont ces maisons où l’on garde clandestinement les migrants de passage.
Ossassou vient du Nigéria. « Dans mon pays, y a pas de travail, je ne peux pas rester là-bas sans rien faire. J’ai une femme et une fille. Je vais en Libye chercher mon pain quotidien ». Alhassane, lui, est originaire de Guinée Conakry. « Je veux être libre et aller où je veux. Je ne vais pas en Europe ! Je vais en Libye, chercher du travail. »
Bazo est un présumé passeur. « On m’accuse de quelque chose dont je ne suis même pas responsable. On me dit : trafic. Mais je n’ai pas de passagers, je n’ai pas de ghetto. Je n’ai jamais eu de passagers dans ma vie, jamais. »
Le colonel Major Fodé Camara, gouverneur d’Agadez, réaffirme la détermination de l’Etat à lutter contre ce trafic de migrants. « De nouveaux postes de défense et de sécurité ont commencé à agir donc nous comptons mettre fin à cela. »
Le trafic de migrants a bien pris le temps de s’enraciner à Agadez, y mettre fin comme le prévoit aujourd’hui la loi ne sera sans doute pas une mince affaire. Les migrants ainsi interpellés seront renvoyés dans leurs pays d’origine et les passeurs seront, quant à eux, remis à la justice.
RFI
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