''Il n'a jamais été question d'arriérés de salaire au Service d'Aide Médicale d'Urgence SAMU'', a déclaré M. Alzouma Issifi Dari, directeur de Cabinet du ministre de la Santé Publique
Le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique, M. Alzouma Issifi Dari, a animé hier matin, dans la salle de réunion dudit Ministère, un point de presse relatif à la situation qui prévaut au Service d'Aide Médicale d'Urgence (SAMU). Il s'est agi pour le directeur de Cabinet d'apporter des clarifications sur les interventions des agents dudit service sur certains médias de la place. Ces agents ont, dans leur déclaration, annoncé avoir enregistré 14 mois d'arriérés de salaires.
Dans son mot introductif le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique a d'abord fait une brève présentation du SAMU qui a été créé par arrêté N°0499/MSP conjoint avec le Ministère de l'Intérieur du 17 décembre 2012 et dont le Ministère de la Santé Publique assure la tutelle. Le SAMU, a permis au Niger d'être parmi la poignée des pays qui se sont dotés de ce genre de service qui est un système de prise en charge pré-hospitalière médicalisée qui constitue, selon les sociétés médicales savantes, un des éléments actuels essentiels d'évaluation de critère de performances de système de santé.
Rappelons que le SAMU a lancé ses activités le 16 mars 2013. Il comprend 18 agents permanents et 32 vacataires. Les objectifs assignés à ce service sont entre autres l'amélioration de la prise en charge des urgences médicochirurgicales dans notre pays ; la réduction de la mortalité liée aux pathologies médicales chirurgicales et gynéco obstétricales ; la performent de l'accueil des urgences dans les structures sanitaires et la participation aux actions de prévention, de formation et de recherche en médecine d'urgence et de catastrophe.
Le SAMU a été mis sur pied avec la participation de l'Etat et d'autres partenaires, notamment la Protection Sociale, les Sapeurs Pompiers, la Ville de Niamey et l'assistance de la Coopération turque.
M. Alzouma Issifi Dari, dans ses propos, a salué cette institution qui, dit-il, est sollicitée souvent à des heures tardives pour prendre en charge les victimes des accidents. Par ailleurs, il a précisé que les cadres permanents du SAMU sont des fonctionnaires de l'Etat et sont payés au même pied d'égalité que tous les autres fonctionnaires. Le problème auquel les agents du SAMU sont confrontés se situe seulement au niveau du payement des primes de vacation et non des salaires, a confié le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique. Il a expliqué que les 32 vacataires dont dispose le SAMU travaillent dans des hôpitaux et autres centres de soins de la capitale. Ils mettent leurs heures creuses à profit pour faire la garde ou des interventions au SAMU en cas de besoin. ''Si les primes n'ont pas été payées, c'est juste un problème de texte juridique, car le texte de création de SAMU n'a pas prévu la vacation, ni les modalités de payement des primes'', a ajouté le directeur de cabinet.
Le Ministère de la Santé Publique a été, à un moment, confronté à ces problèmes juridiques, c'est pourquoi le représentant du personnel du Ministère a engagé une discussion avec le coordonateur du SAMU afin d'y remédier, car ce n'est pas l'argent qui fait défaut. ''Nous sommes surpris par ce genre d'interventions, du moment où nous sommes en train de rédiger le texte qui va nous permettre de payer ces primes'', a conclu le directeur de Cabinet du ministre de la Santé Publique.
Aïchatou Hamma Wakasso
Le Sahel
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