La ministre en charge de l’Education rencontre les associations de la Société civile sur la situation scolaire : concertation autour des conditions du retour à la sérénité dans le secteur de l’éducation
La ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim, a rencontré, hier à l’INDRAP de Niamey, les associations de la société civile actives sur la situation scolaire.
Cette rencontre d’échanges dont le but est de partager un certain nombre de préoccupations relatives à la situation scolaire dans notre pays s’inscrit aussi dans le cadre de la dynamique partenariale et du dialogue social que le ministère de l’Education envisage d’instaurer.
Dans son mot introductif à l’ouverture de la rencontre, la ministre de l’Education a indiqué que dans la perspective de restaurer la confiance et la stabilité dans le secteur éducatif, le gouvernement a engagé des négociations avec les partenaires sociaux sur leurs plates formes revendicatives, afin de trouver des solutions consensuelles. En effet, ces négociations ont abouti à la signature des protocoles d'accord avec les syndicats des travailleurs au plan national et au plan sectoriel. L'un des protocoles d'accord à envergure nationale est celui conclu le 07 Février 2012 avec l'Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN). En plus de l'existence de ce cadre général d'échange, a déploré la ministre, le gouvernement a fait la promotion des négociations collectives sectorielles qui ont abouti à la conclusion de plusieurs protocoles d'accord avec les syndicats du secteur de l'Education : le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN) à la date du 24 Décembre 2011 ; la Coordination Nationale des Contractuels de l'Enseignement (CNCE) le 31 Décembre 2011 ; le Cadre Permanent de Réflexion et d'Action des Syndicats de l'Education (CPRASE) signé le 15 Avril 2012. L'évaluation de la mise en œuvre du ce protocoles a permis de constater que plusieurs points du protocole ont été satisfaits et ou en cours de traitement.
Nonobstant tous ces efforts du gouvernement, ‘’il nous a été donné de constater que ces derniers temps, le CPRASE, a repris de nouveau des mouvements de débrayage, prenant ainsi en otage notre système éducatif’’, a-t-elle ajouté. La ministre de l’éducation a poursuivi en expliquant que le niveau actuel de la masse salariale dépasse largement les critères de convergence de l'UEMOA et des exigences des partenaires techniques et financiers en matière des ratios masse salariale /ressources internes. L'Etat du Niger est à 48%, alors que le plafond souhaité est de 35% des ressources internes. La masse salariale est passée de 70 milliards à 170 milliards hormis les pécules des contractuels (plus de 36 milliards). Aussi, le Premier ministre, a sollicité du CPRASE un effort de compréhension, en observant, une trêve sociale en attendant que la situation du pays s'améliore. Et malgré toutes ces explications données par le Premier ministre, le CPRASE, refuse d'obtempérer et revendique au gouvernement des primes de transport, d'un montant de 7000 FCFA par contractuel, soit un total annuel de 3, 5 Milliards.
Le Sahel