CRISE UNIVERSITAIRE: grâce à la médiation de la CNDH, le gouvernement et le SNECS s'acheminent vers une trêve
On s’achemine probablement vers une trêve dans le bras de fer qui oppose, depuis la rentrée académique du 3 septembre dernier, le gouvernement et le SNECS.
Grâce à la médiation entreprise par la Commission nationale des droits humains (CNDH), les deux parties sont sur le point de faire des concessions afin de donner une chance aux négociations.
Le SNECS, qui a déclenché une grève depuis la rentrée, est disposé à suspendre provisoirement, et après consultation de ses différentes sections, son mot d’ordre de grève. De son côté, le gouvernement devrait aussi s'engager, à surseoir pour le moment, à l'adoption des textes portant réformes du secteur universitaire, principale pomme de discorde, et qui devront être soumis prochainement au conseil des ministres pour examen. C’était ce qu’avait annoncé, dans une sortie médiatique qui a fait monter les enchères, le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Innovation, Yahouza Sadissou, qui a apposé une fin de non recevoir aux revendications du SNECS.
Le gouvernement se fait encore désirer
Ce vendredi 28 septembre, un protocole d’accord devrait être signé sous l’égide de la CNDH, pour formaliser la trêve. Malheureusement, et malgré la présence de la presse et des personnes ressources comme témoins, le ministre Yahouza Sadissou a faussé le rendez-vous puisqu’il ne s’est finalement pas présenté sur les lieux de la cérémonie où on l’attendait pourtant. La cérémonie a été reportée pour la soirée et la Commission que préside Khalid Ikhiri, ne désespère pas encore de parvenir à un accord provisoire à laquelle le SNCES et le gouvernement ont fait préalablement part de leurs accords de principe. Le syndicat des enseignants-chercheurs s’est en tout cas engagé à suspendre son mot d’ordre, en cours jusqu’à demain, une fois le protocole sera paraphé par toutes les parties.
Selon des sources syndicales et auprès de la CNDH, un comité de négociations tripartite sera prochainement mis en place pour conduire le processus et rapprocher les positions qui paraissent jusque-là irréconciliables. Ce qui est possible, pour peu que chacun y mette du sien, en mettant en avant l’avenir de la nation. Il est en effet temps de mettre fin à ce « combat de titans » qui risque encore de perturber l’année académique, déjà mal engagée, alors que dans ce bras de fer, les principaux perdants, c’est bien évidement les milliers d’étudiants pris en otage, et qui assistent médusés, à cette scène de ménage sur fonds de guerre d'ego.
En décidant de mettre de l’eau dans leur vin, les deux camps pourront certainement se donner une chance pour parvenir à une « paix de brave », qui va enfin permettre le démarrage proprement dit, des cours dans les 8 universités publiques du pays.
Ikali (Actuniger.com)
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