EDUCATION : Nouvel ultimatum d’une semaine de CAUSE/SYNACEB au gouvernement
DÉCLARATION DE LA SYNERGIE CAUSE-NIGER/SYNACEB DU 1ER JANVIER 2018
Après plusieurs réunions en vue de faire le point du partenariat avec la partie gouvernementale à la suite du non respect des termes du communiqué conjoint du 13 Décembre 2017 et des conséquences graves de l’évaluation illégale des enseignants contractuels, la coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-NIGER/SYNACEB rend publique ce jour 1er janvier 2018 la déclaration dont la teneur suit :
La coordination nationale CAUSE-NIGER/SYNACEB est au regret de relever :
que le gouvernement, en dépit de tout tapage médiatique, est très loin du respect des engagements auxquels il a librement souscrit dans le cadre du communiqué conjoint du 13 Décembre 2016. C’est ainsi que, ni la finalisation des recrutements de 2012-2013, 2014 prévue en fin mars 2017, ni le payement à terme échu des pécules des enseignants contractuels à compter de janvier 2017, ne sont effectifs, entre autres points.
Qu’en lieu et place de mettre en application les engagements pris, le gouvernement a préféré se livrer plutôt à des provocations graves, à l’endroit des structures syndicales et du monde enseignant.
En effet, comment qualifier le mépris affiché du gouvernement face aux justes et légitimes préoccupations des enseignants. Sinon comment comprendre les résiliations abusives des contrats de plus de 13000 enseignants contractuels, en toute illégalité sur la base d’une évaluation dont l’objectif est connu de tous?
N’est ce pas ridicule qu’aujourd’hui en lieu et place d’enseignants expérimentés (diplômes d’écoles normales et plus de dix ans de contrat) ; le ministre Marthé demande aux Directions régionales de procéder à des nouveaux recrutements trois mois après la rentrée des classes. Où est la qualité tant chantée ?
Comment Pouvons-nous qualifier autrement les affectations et autres redéploiements arbitraires effectuées par les différents ministres en charge de l’éducation alors qu’au même moment des centaines d’enseignants sont affectés vers les régions considérées comme ayant des surnombres à l’exemple de Niamey?
que le gouvernement de la 7ème République est entrain de jeter les bases d’une remise en cause de l’un des plus importants acquis de la conquête syndicale dans le secteur de l’enseignement : le recrutement sans concours à la fonction publique des enseignants contractuels. (De 2011 à aujourd’hui il y’a eu un seul recrutement organisé et achevé par les autorités en place c’est celui de 2011).
Mieux ; il y’a lieu de noter que certains enseignants recrutés au titre de l’année 2014 pour le compte du ministère de l’enseignement primaire voient leur recrutement remis en cause après cette évaluation illégale.
Que le gouvernement s’adonne tout azimut à un lynchage médiatique visant à faire admettre que les syndicats sont responsables des maux qui assaillent l’école publique et s’évertue à faire croire à l’opinion nationale et internationale que les syndicats sont seuls et uniques responsables de la contre performance de notre système éducatif, l’école publique particulièrement
Au vue de tout ce qui précède la coordination nationale de CAUSE-NIGER/SYNACEB, condamne avec la dernière énergie :
La persistance du retard dans le payement des pécules des enseignants contractuels, qui à cette date attendent encore celui du mois de novembre ;
Le non respect des engagements du communiqué conjoint du 13 décembre 2016 ;
les résiliations de contrats de plus de treize mille enseignants contractuels ;
Les affectations arbitraires issues d’un redéploiement sans discernement des enseignants du secondaire et du primaire ;
La remise en cause du recrutement à la fonction publique de certains enseignants contractuels résiliés suite à cette évaluation illégale et le floue artistique entretenu autour de la finalisation des recrutements à la fonction publique, bien qu’étant un engagement personnel du Premier ministre, chef du gouvernement;
La non prise en compte par le gouvernement des engagements relatifs aux recrutements 2015, 2016, 2017 et de la grille salariale faite par CAUSE-NIGER/SYNACEB.
Aussi, la coordination nationale de CAUSE-NIGER/SYNACEB exige du gouvernement :
La réhabilitation immédiate et sans conditions de tous les enseignants dont les contrats sont résiliés suite à l’évaluation illégale,
Le payement sans délai des pécules du mois de novembre et celui de décembre 2017,
La mise en œuvre immédiate des engagements contenus dans le communiqué conjoint CAUSE-NIGER/SYNACEB et GOUVERNEMENT du 13 décembre 2016;
L’arrêt de toute forme d’intimidation des responsables syndicaux de la synergie CAUSE-NIGER/SYNACEB à tous les niveaux ;
L’équité dans les affectations ou redéploiements des enseignantes et enseignants, notamment la prise en compte des situations sociales et familiales des agents concernés ;
La finalisation effective des recrutements : octroi de matricules et mise en solde pour les quotas 2012-2013 et 2014;
L’ouverture des recrutements 2015, 2016 et 2017 ;
L’octroi au secteur de l’éducation de la grille spéciale proposée par CAUSE-NIGER/SYNACEB
Convaincu que la prise en charge par le gouvernement des préoccupations des enseignantes et enseignants, passe par notre engagement sans faille, La coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-NIGER/SYNACEB engage toutes les enseignantes et tous les enseignants à une mobilisation sans faille et permanente.
En tout état de cause, la coordination nationale de la synergie d’action CAUSE-NIGER/SYNACEB demande à tous les enseignants d’appliquer la loi du 8 en suspendant systématiquement les cours au cas où les pécules et salaires des enseignants ne seront pas payés.
A toute fin utile la synergie d’action Cause-Niger/ SYNACEB lance un ultimatum d’une semaine à compter de ce jour pour la satisfaction des préoccupations des enseignantes et enseignants du Niger. D’ores et déjà la synergie d’action invite toutes les enseignantes et tous les enseignants de Niamey ou de passage à un sit-in qui sera organisé le jeudi 4 janvier 2018 à partir de 8h dans les locaux du ministère de la fonction publique.
La synergie d’action Cause-Niger/ SYNACEB tout en restant ouverte au dialogue rend le gouvernement seul et unique responsable de toute situation d’instabilité qui découlera de la non prise en compte des préoccupations ci- dessus évoquées.
Vive le Niger,
Vive l’école publique Nigérienne ;
Vive l’unité d’action syndicale ;
La lutte continue.
Fait à Niamey le 1er Janvier 2018
Pour la CAUSE Niger Pour le SYNACEB
Les Co- coordonnateurs Le Secrétaire Général
Aliou Hassane Samna Halidou Mounkaïla
Ibrahim Saliya
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