Crise dans le secteur de l’éducation au Niger : Échauffourées entre élèves, étudiants et éléments des forces de l’ordre
C’est aux environs de 11 heures locales que les élèves et étudiants des Instituts et Ecoles de formation Professionnelle et Technique du Niger (UIEPTN) ont investi les locaux du Ministère en charge des Enseignements Supérieurs. Après avoir barricadé les grandes voies menant à ce ministère en scandant des slogans hostiles au régime en place, les élèves et étudiants feront face à un imposant dispositif des éléments de la Garde Nationale du Niger (GNN) qui ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Ces derniers se replient dans le ministère prenant leurs camarades blessés (légèrement) en majorité des filles pour les mettre à l’abri du gaz dans la mosquée et les bureaux climatisés du ministère. Par la suite, c’est près de vingt (20) filles (dans un état inconscient) qui seront évacuées d’urgence à hôpital national de Niamey accompagnées de leurs camarades à bords des véhicules des curieux observateurs.
A noter que ce rebondissement de la tension en milieu scolaire et estudiantin intervient deux jours seulement après la rentrée scolaire du cycle primaire et des écoles instituts de formation professionnelle et technique. Cette année ils sont 55.867 étudiants des Instituts et Ecoles de la formation professionnelle et technique au Niger.
La manifestation de ce matin suivi de sit-in dans les locaux du ministère de tutelle a été engagée par l’Union des Instituts et Ecoles de formation Professionnelle et Technique du Niger (UIEPTN). Le Secrétaire General adjoint de l’UIEPTN M. Abdoulaye Idé Adamou, dans une colère à peine contenue, exige : « le paiement immédiat de la troisième bourse, de la bourse des vacances et surtout le versement intégral par l’Etat aux écoles et institut des frais de formation de nos camarades. »
Après la rentrée scolaire du lundi dernier, poursuit-il, nombreux sont nos camarades ont menacés d’exclusion par les fondateurs et promoteurs des Ecoles et Instituts privés faute du versement de leurs frais de formation par le gouvernement. « Nous ne pouvons plus cautionner que l’Etat refuse de le faire puisque les camarades concernés sont issus des familles démunies. »
A comprendre l’Union des Instituts et Ecoles formation Professionnelle et Technique du Niger (UIEPTN), le mouvement d’humeur de ce matin n’est qu’un avertissement car si rien n’est fait par le Gouvernement pour accéder à leurs revendications, ils passeront à « la vitesse supérieure »
Ecrivain du Sahel
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