ÉDUCATION : La coordination CAUSE-SYNACEB maintient son mot d’ordre de boycott de l’évaluation des enseignants contractuels
DECLARATION DE PRESSE DE CAUSE-NIGER/ SYNACEB
Réunie ce jour 14juillet 2017, à l’effet de se prononcer sur la suite donnée aux requêtes adressées en référé au conseil d’Etat sur la lettre circulaire relative à l’évaluation obligatoire des enseignants contractuels craie en main et la note de service portant résiliation des contrats des enseignants contractuels de la DREP/A/PLN/EC de Tillabéry, la coordination nationale de la synergie d’action CAUSE Niger-SYNACEB fait la déclaration dont la teneur suit :
Pour rappel la synergie d’action CAUSE Niger-SYNACEB a assigné en référé le ministère de l’enseignement primaire au conseil d’Etat en date du 7juillet 2017 pour l’annulation des documents administratifs cités ci-haut car contraires aux lois en vigueur dans notre pays.
Contre toute attente, le conseil d’Etat déclare irrecevable les deux requêtes aux motifs fallacieux qu’il n’ya pas d’urgence et d’adresse des sièges des structures et que la synergie n’a pas mandat de représenter les enseignants concernés par la résiliation des contrats.
Au vu de la clarté des deux requêtes, la synergie CAUSE Niger-SYNACEB était en droit d’attendre une décision claire précisant, la légalité ou l’illégalité des actes administratifs incriminés.
Hélas ! La synergie d’action CAUSE Niger-SYNACEB est plus que contrariée d’entendre que le conseil d’Etat ne trouve pas d’urgence pendant que les lois de la République sont délibérément violées par le Ministre Marthé avec l’onction du Président de la République.
En effet, comment le conseil d’Etat peut-il ignorer les dispositions claires de l’article 158 déterminant les modalités d’évaluation des agents contractuels de la fonction publique et de l’article 182 du statut général de la fonction publique qui détermine les conditions de résiliation du contrat de travail d’un agent contractuel de l’Etat ? Aussi, comment le juge peut-il nier la qualité d’un syndicat à défendre ses militants? Enfin, comment le juge peut-il nier l’urgence lorsque la volonté manifeste du gouvernement est de réduire lâchement et cyniquement l’effectif des enseignants contractuels pour cause de son incapacité à faire face au paiement de leur salaire? Pour preuve, à ce jour les enseignants contractuels attendent encore le pécule du mois de juin.
Au vu de tout ce qui précède, la coordination nationale de la synergie d’action CAUSE Niger-SYNACEB :
- Félicite et encourage, les enseignants qui ont su résister aux intimidations de l’administration et ce à tous les niveaux ;
- réaffirme son opposition farouche à l’organisation de l’évaluation telle que se propose de l’organiser d’autorité le Ministre Marthé ;
- rassure les enseignantes et les enseignants de sa détermination à conduire les luttes pour la défense des droits des enseignants illégalement résiliés sur simple instruction verbale du Ministre en charge de l’éducation ;
- Lance un vibrant appel aux enseignants surveillants des épreuves de cette évaluation illégale à s’abstenir d’être complice de cette mascarade inédite qui ne vise qu’à discréditer le corps enseignant ;
-demande à l’ensemble des camarades de boycotter cette évaluation illégale ;
instruit l’ensemble des structures déconcentrées CAUSE Niger-SYNACEB à prendre des mesures appropriées pour empêcher la tenue de cette évaluation illégale.
Enfin, la coordination nationale de CAUSE Niger-SYNACEB rend le gouvernement seul et unique responsable des perturbations inévitables du système éducatif nigérien et leurs conséquences graves, du fait de leur entêtement de violer délibérément les lois qui régissent l’évaluation des agents de l’Etat.
Vive le Niger,
vive la synergie d’action CAUSE Niger-SYNACEB,
la lutte continue.
Fait à Niamey le 14 Juillet 2017
Pour la CAUSE Niger Pour le SYNACEB
Les co- coordonnateurs et Le Secrétaire Général
Alio Hassane Samna
Mounkaïla Halidou
Ibrahim Saliya
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