Le ministre Mohamed Bazoum persiste et signe pour une refondation du système éducatif
Dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement au Niger, le Comité interministériel de négociations avec les partenaires sociaux a tenu un point de presse, jeudi, pour donner sa position : aller vers une réforme profonde du système éducatif national de plus en plus décrié par l’opinion.
Pour le Président du comité interministériel de négociations avec les partenaires sociaux, Mohamed Bazoum (photo), ministre de l’Intérieur, et le ministre de l’Enseignement primaire, il faut aller vers une réforme profonde, douloureuse, mais indispensable pour le système éducatif. Pour eux, après « d'énormes efforts dans la construction des infrastructures scolaires», c’est la qualité de l’enseignement et de son produit qui constituent actuellement le cheval de bataille du gouvernement.
A cet effet, le gouvernement initie des tests d’évaluation du niveau des enseignants. «Nous allons refonder tout notre système. Nous ne faisons que commencer. Nous allons refonder notre système de formation des maîtres. Nos écoles normales seront repensées. Nous allons insuffler une dynamique de réformes telles que, à terme, d'ici quelques années, nous puissions avoir une école qui ressemble aux écoles de nos voisins.», promet Mohamed Bazoum.
Le ministre de l’Enseignement, Daouda Marthé, précise que cette évaluation ne concerne que les enseignants contractuels (61 000 au total). Il précise, en outre, que le dépôt des dossiers pour la phase d’évaluation a démarré et que cela permet, en outre, de procéder à l’authentification des diplômes. Laquelle authentification a permis de détecter plusieurs centaines de faux diplômes.
Même si toute l’opinion s’accorde sur le faible niveau de l’éducation à la base au Niger, plusieurs syndicats ont manifesté et appelé leur base à boycotter l’évaluation des enseignants. Pour ces syndicats, l’urgence est l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants.
Ce point de presse fait suite à la conférence de presse du 2 février 2017, au cours de laquelle Daouda Marthé critiquait le faible niveau des enseignants comme étant l’une des raisons majeures de la dégradation du système éducatif.
Niamey et les 2 jours
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