Attaque terroriste au Togo : le général Tiani solidaire des autorités et du peuple togolais

Dans un message qu’il a adressé hier lundi à son homologue togolais Faure Essozinma Eydéma, le Président du CNSP et Chef de l'État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a présenté au gouvernement et au peuple togolais « ses condoléances les plus attristées » suite à l’attaque terroriste qui a occasionné des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels le 20 juillet 2024. L’attaque qui a visé une position avancée des Forces armées togolaises (FAT), à Kpékpankandi, près de la frontière burkinabé, a été revendiquée par le JNIM qui a affirmé avoir tué plusieurs soldats et récupéré une importante quantité de matériels militaires après avoir pris le contrôle de la base.

Dans son message, le Président de la Transition a présenté, «en ces moments particulièrement pénibles » et au nom du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), du Gouvernement, du peuple nigérien et en son nom propre,  au peuple togolais et aux familles endeuillées, ses condoléances les plus attristées et sa profonde compassion, ainsi que son souhait d'un prompt rétablissement aux blessés. « Je voudrais vous assurer du soutien total et indéfectible des Autorités et du peuple nigérien à l'endroit des Autorités et du peuple togolais frère dans cette dure épreuve » a écrit le Chef de l’Etat nigérien qui a saisi l’occasion pour souligner que « les Autorités et le peuple nigérien, sensibles et reconnaissants du soutien que vous leur avez apporté dans les moments difficiles qu'ils traversent depuis les évènements du 26 juillet 2023, se tiennent entièrement à votre disposition pour œuvrer ensemble à la recherche de solutions aux défis communs auxquels nous sommes confrontés ».

Une nouvelle attaque terroriste à la frontière burkinabé

Le samedi 20 juillet dernier, le Togo a été encore endeuillée par une nouvelle attaque terroriste avec l’assaut menée par des assaillants armés contre la base opérationnelle des forces armées togolaises (FAT) à  Kpékpankandi, dans le nord du pays, à une vingtaine de kms de la frontière burkinabé.

L’attaque qui a été confirmée par des sources sécuritaires a été aussitôt revendiquée par le JNIM (affilié à Al-Qaeda) qui a indiqué avoir tuée une dizaine de soldats et récupéré une importante quantité d’armements et d’équipements militaires dont il a diffusées les images sur ses principaux canaux de communication et qui ont été relayées par les réseaux sociaux.

Le Togo fait face depuis quelques années à une amplification des menaces sécuritaires du fait des attaques terroristes, particulièrement dans le nord du pays, à la frontière avec le Burkina. En mai dernier, une attaque meurtrière a fait plusieurs morts dans la région des Savanes et en 2023, le gouvernement a confirmé que les attaques terroristes ont fait plus d’une vingtaine de mort. Une situation qui comme au Bénin voisin confirme la volonté des Groupes armés terroristes (GAT), actifs au Sahel notamment dans la zone des trois frontières (Mali, Burkina, Niger) d’étendre leurs champs d’actions vers les pays du Golfe de Guinée. Au Togo comme au Bénin, les autorités ont depuis renforcé le dispositif militaire et dans les dites zones pour contenir  ces menaces, avec le soutien de certains partenaires comme la France ou les USA.

A.Y. Barma (actuniger.com)