Burkina: fin officielle des opérations spéciales de la force française "Sabre"
Le samedi 18 février 2023 a officiellement marqué la fin des opérations de la Task Force française Sabre à partir du sol burkinabé. Conformément aux dispositions de l'accord de 2018 entre le Burkina et la France, ce départ fait suite à sa dénonciation faite il y a quelques semaines par les autorités de transition.
Pour l'occasion, une cérémonie a été organisée hier samedi dans l’enceinte du Camp Bila Zagré à Kamboincin, en présence du colonel Adam Néré, chef d’État-major de l’Armée de terre, représentant le Chef d’État-major général des Armées et le lieutenant-colonel Louis Lecacheur, du commandement de la TF Sabre. Dans un communiqué, l'armée burkinabé a indiqué que cette cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la Task Force à partir du sol burkinabé.
En rappel, souligne la même source, cette cérémonie intervient après la dénonciation par les autorités politiques du Burkina Faso de l'accord de 2018 régissant la présence des Eléments des Forces Armées Françaises au Burkina Faso. "Le désengagement des équipements et matériels restants de Sabre sera finalisé par une équipe de logisticiens déployés à cet effet, selon un chronogramme défini en accord avec l'État-major général des Armées", a ajouté le communiqué.
Ainsi donc, le départ des soldats de l'opération spéciale française au Sahel à partir du Burkina est définitivement acté. Selon plusieurs médias, ces soldats seront probablement redéployés dans d'autre pays de la sous-région notamment au Niger voisin.
A titre de rappel, les quelques 400 militaires des forces spéciales de l'opération "Sabre" étaient jusque-là et depuis 2010, basés au camp militaire de Kamboincin, près de Ouagadougou. Elle a été très active dans plusieurs pays sahéliens notamment en 2010 au Niger, lors de la prise d'otages de deux citoyens français au restaurant-bar "le Toulousain de Niamey", et aussi et surtout au Mali, où les soldats français étaient les premiers sur la ligne de front aux cotés des forces maliennes pour stopper la fulgurante percée des groupes terroristes armés (GAT) qui menaçaient Bamako à partir du septentrion malien, déjà sous leur coupe. La réactivité et l'efficacité de ces soldats a été décisif pour stopper l'avancée des assaillants ainsi que le déploiement de l'opération "Serval", et par la suite l'arrivée des soldats de la paix de la MISMA et de la MINUSMA.
A partir de 2104 et le déclenchement de l'opération française au Sahel "Barkhane", les soldats de "Sabre" se sont plus concentrés sur des opérations ciblées visant, entre autre, à traquer et à éliminer les chefs djihadistes ainsi qu'à libérer des otages de nationalités différentes.
La décision des nouvelles autorités burkinabé de transition a été vue par certains commentateurs comme un autre pas pour Ouagadougou de se séparer de Paris à l'image du Mali. Cependant, dans un récent entretien publié sur la télévision publique, le Président de la Transition s'est inscrit en porte-à-faux de ces insinuations tout en réaffirmant la volonté du pays de diversifier ses partenaires. "Il n'y a pas de dents contre un partenaire particulier, c'est un accord militaire. Dans le texte de l'accord, il est prévu qu'une des parties puisse le dénoncer. Donc c'est juste un processus qui a été enclenché, ça n'a rien à voir avec la diplomatie. L'ambassade française est là, les ressortissants français sont là, de même que notre ambassade là-bas. Il n'y a rien diplomatiquement qui a été touché. Notre souveraineté dépend de nous, et c'est ce que nous réclamons à travers la dénonciation de cet accord" avait déclaré le Capitaine Ibrahim Traoré dans l'entretien diffusé le 03 février dernier.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Et au grand plaisir de ne plus se revoir m
En effet , .....pour le partage..
Image d'illustration.
Consid
Pour terminer, celui qui n'a jamais cach
C'est s