Message à la nation du Président de la République SEM. Mohamed Bazoum à l’occasion du 61è anniversaire de l’Indépendance du Niger
Message à la nation du Président de la République, chef de l’Etat SEM. Mohamed Bazoum à l’occasion du 61è anniversaire de l’accession du Niger à l’Indépendance.
Nigériennes, Nigériens,
Mes Chers compatriotes,
C’est à moi qu’il revient aujourd’hui l’honneur de m’adresser à vous, à l’occasion de la commémoration du 61ème anniversaire de l’accession de notre pays à son indépendance, sacrifiant en cela à un rituel républicain qui nous est très cher. Je le fais avec d’autant plus d’émotion que bien des mes prédécesseurs devant ce prestigieux micro ne sont plus de ce monde. Je pense à eux tous, en implorant la bénédiction de Dieu en leur faveur.
Permettez-moi aussi de rendre un hommage appuyé au Président Issoufou Mahamadou auquel j’ai succédé. Grâce à lui notre pays vient de réaliser sa première alternance par laquelle une passation de pouvoir pacifique et démocratique a eu lieu à la tête de l’Etat conférant ainsi une distinction toute particulière à notre pays eu égard au contexte régional marqué surtout par des pratiques d’exercice de pouvoir à durée illimitée. Grâce à l’élégance de son geste traduisant son profond attachement aux intérêts de son pays ainsi que sa foi dans les valeurs de la démocratie, notre pays jouit d’une excellente image internationale nous ouvrant des fenêtres d’opportunités qu’il nous revient d’exploiter avec le sens des responsabilités requis.
Mes chers compatriotes,
en sollicitant votre confiance à l’occasion d’une campagne électorale à laquelle j’avais, vous vous souvenez, consacré beaucoup de temps, ce qui m’avait permis de visiter même ceux d’entre vous qui vivent dans les localités les plus éloignées de notre vaste pays, j’ai eu l’occasion de bien connaître vos besoins et vos aspirations. Depuis 4 mois que je suis à la tête de l’Etat je me suis efforcé de traduire en actes ce que je pensais avoir compris au plus intime de votre être.
Dans le discours que j’ai prononcé au cours de la cérémonie de mon investiture j’ai fait un état des lieux des défis auxquels est confronté notre pays et j’ai mis un accent particulier sur deux d’entre eux : la gouvernance et l’éducation. Mes 4 mois à la tête de l’Etat m’ont conforté dans mon option d’accorder une totale priorité à ces 2 questions. À côté de celles-ci j’ai aussi souligné l’urgence du traitement du défi sécuritaire.
Sur ce dernier point, les organisations terroristes opérant pour l’essentiel à partir de bases situées hors de notre territoire ne nous ont donné aucun répit. Nos forces de défense et de sécurité ont été sollicitées jour et nuit et ce sur tous les fronts. Partout, elles se sont comportées avec dignité et ont fait preuve de compétence remarquable. Je voudrais leur rendre un vibrant hommage. Je pense en particulier aux batailles héroïques qu’elles ont livrées à Diffa, à Bosso et à Tchomabangou. La compétence qu’elles ont accumulée à force d’âpres épreuves nous a permis de créer un rapport de force favorable au point où les hordes criminelles embrigadées dans l’EIGS sont désormais réduites à une seule recette consistant dans les tueries en masse de populations civiles paisibles et innocentes, comme ce fut le cas à Bakorat, Intazayène, Tchomabangou, Zaroumdarey, Deye Koukou, Wiyé, Zibane et j’en passe.
C’est fort de ce rapport de force que nous avons pu ramener dans leurs villages respectifs toutes les populations déplacées internes de l’Anzourou, de Fantio et des environs de Banibangou dans la région de Tillaberi.
À Diffa, nous avons mis au point un plan de retour des déplacés de tous les 300 villages désaffectés. Nous avons d’ores déjà mis en exécution la première phase de ce plan ayant concerné 19 villages dont le village emblématique de Baroua par lequel l’opération avait commencé. Je suis très heureux de savoir que ces populations ont réinvesti leurs champs, celles de Baroua s’apprêtant même à reprendre la pêche.
Mes Chers compatriotes,
La promotion de la bonne gouvernance est l’un des domaines où j’avais annoncé des actions décisives lors de mon investiture.
La bonne gouvernance suppose la bonne marche des institutions républicaines et la préservation des libertés et des droits fondamentaux. Je note à cet égard que l’Assemblée Nationale vient de clôturer sa première session ordinaire. Elle a pleinement exercé son droit de contrôle de l’action gouvernementale. Elle a reçu le Premier Ministre pour la présentation de sa Déclaration de Politique Générale, qu’elle a adoptée. Elle a procédé à l’organisation du débat d’orientation budgétaire dans le cadre de la préparation du budget de l’année 2022.
C’est dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance que j’ai décidé d’établir un dialogue social constructif avec les organisations syndicales, les associations de la société civile et les acteurs des secteurs économiques pour faire le point de nos préoccupations communes sur la marche de notre pays.
J’engage les membres du Gouvernement et tous les responsables à poursuivre cet exemple d’ouverture et de dialogue.
Dans ce registre de la gouvernance je voudrais aujourd’hui encore réitérer mon engagement à renforcer la lutte contre la corruption et la concussion des agents de l’Etat, le détournement des deniers publics, les pratiques de sur facturation dans l’exécution des marchés publics, les fraudes et les injustices dans l’organisation des examens et concours ou dans les recrutements des agents de l’Etat et des sociétés publiques. La pérennisation de l’Etat de droit passe en effet nécessairement par le respect par l’Etat incarné en l’occurrence par le gouvernement des règles qu’il a édictées.
Mes Chers compatriotes,
Comme je l’ai affirmé dans mon discours d’investiture, l’éducation est notre plus grand défi. Ses faiblesses paralysent nos possibilités de constituer un véritable capital humain, capable de prendre en charge les défis de développement de notre pays.
Notre système éducatif a besoin d’être repensé, et il le sera. Ce sera la traduction du contrat qui me lie au peuple nigérien. D’ores et déjà, et conformément à mon engagement de suivre personnellement les réformes engagées dans ce secteur, j’ai eu à consulter les partenaires de l’éducation sur les principaux axes de ces réformes afin de les sensibiliser et de requérir leurs opinions et leur soutien.
A l’issue de ces concertations, des actions ont immédiatement été engagées par le gouvernement en vue de la mise au point d’une grande politique de reforme de notre système éducatif.
Cette réforme vise surtout à repenser notre politique de formation des enseignants et des encadreurs en relevant d’une part le niveau à partir duquel seront orientés les élèves destinés à l’enseignement et à mettre d’autre part une rigueur toute particulière dans cette formation.
Des mesures incitatives spéciales seront mises en œuvre pour favoriser le recrutement des professeurs dans les disciplines scientifiques dont nos établissements manquent cruellement, ce qui explique en grande partie les contreperformances de nos élèves.
Des internats pour jeunes filles seront construits en vue de garder les filles le plus longtemps possible dans le système éducatif et leur donner de réelles chances de promotion sociale.
Notre système de formation professionnelle sera rationalisé pour lui permettre de produire les cadres techniques si indispensables pour notre économie.
Concernant l’enseignement supérieur je compte entre autres actions faire en sorte que d’ici la fin de l’année 2023 nous puissions satisfaire tous les besoins de nos universités en enseignants-chercheurs.
Cette année encore, l’anniversaire de notre accession à l’indépendance se déroule dans un contexte de préoccupation sanitaire dû à la pandémie de la covid-19, avec notamment l’apparition du très dangereux variant delta. Je voudrais vous inviter à vous faire vacciner et à respecter les consignes sanitaires pour éviter cette maladie.
La commémoration de l’indépendance s’accompagne traditionnellement des actions de plantation d’arbres et de reboisement. Cette année, l’opération a pour thème : « valorisons le moringa pour améliorer l’économie locale ». La production, la transformation, la consommation et la commercialisation des produits moringa par les communautés locales et les organisations de producteurs est quelque chose que nous encourageons du fait de son impact dans l’amélioration de l’offre alimentaire dans notre pays.
Je voudrais enfin, mes Chers compatriotes, souhaiter un hivernage fécond pour notre pays et une bonne campagne agricole pour nos vaillants agriculteurs, qui contribuent plus que nul autre acteur au développement économique et social de notre pays.
A toutes et à tous, je tiens à vous réaffirmer ma foi et ma détermination pour la réalisation d’un Niger stable et prospère, résolument engagé dans la satisfaction des aspirations profondes de notre peuple.
Pour terminer je voudrais exprimer ma compassion au famille et aux frères d’armes de 19 de nos vaillants soldats, qui sont tombés hier sur le champ d’honneur, dans le département de Torodi, suite à l’explosion d’une mine posée par les terroristes.
Vive le Niger, je vous remercie.
Vive le Niger
Je vous remercie.
Commentaires
Il n'y a aucun message que tu vas nous dire si c'est que retourner du tr
Signe de pauvret
Un discours sobre compar