CDS Rahama : Me Boubacar Madougou confirmé président du parti par l’Intérieur
Le ministre de l’Intérieur, en charge de la tutelle des partis politiques, a adressé à Me Boubacar Madougou, une lettre par laquelle, il prend acte des conclusions des travaux du Congrès organisé par la Convention démocratique et sociale (CDS Rahama), les 21 et 22 septembre dernier à Niamey. A travers la lettre, qui est datée du 7 novembre et signée par le SG Idder Adamou, le ministre d’Etat reconnait ainsi les travaux des assises de la 15e délégation nationale ainsi que du 8e Congrès ordinaire du parti vert, qui ont consacré Me Boubacar Madougou comme président du parti, désavouant par la même occasion, et implicitement, l’autre congrès qui a désigné Amani Abdou comme président.
« Apres analyse par les services compétents de mon département ministériel des documents reçus et au regard des Procès Verbaux de constat des huissiers, il ressort que les conclusions sont conformes aux dispositions du dernier alinéa de l’article 48 (nouveau) et 76 alinéa 1 des statuts ainsi qu’aux celles des articles 100 et 68 alinéa du Règlement intérieur. A cet effet, je vous informe que je prends acte de vos conclusions ». Lettre du Ministre d’Etat en charge de l’intérieur, signée par ordre par le SG, adressée à M. Boubacar Madougou, président de la CDS Rahama.
Ainsi donc, des deux congrès parallèles qui se sont tenus au nom de la CDS Rahama, es 21 et 22 septembre à Niamey, c’est celui qui a désigné Me Boubacar Madougou comme président du parti, qui vient d’être reconnu par la tutelle. Ce qui, légalement, consacre l’avocat comme seul maitre à bord du parti vert, au détriment de Abdou Amani, l’actuel ministre de l’Aménagement du territoire, dont l’élection est conséquemment nulle et non avenue.
Désavoué, Abdou Amani acculé à rentrer dans les rangs
Cette décision du ministère de l’Intérieur clarifie désormais la situation au niveau de la CDS Rahama, même si éventuellement, l’aile de Abdou Amani pourrait faire recours devant la justice, c'est-à-dire par les voies habilitées. On se rappelle qu’à l’issue de la rencontre statutaire de septembre dernier, et malgré un protocole d’accord signé quelques jours plutôt, le parti s’est de nouveau retrouvé avec deux présidents, qui revendiquaient chacun sa présidence. Il s’agit de Me Boubacar Madougou (vice-président de la coordination de Dosso) et le ministre Abdou Amani (vice-président de la coordination de Maradi). Le scrutin qui aurait dû départager les deux candidats au poste de président ne s’est finalement pas tenu en raison des divergences qui sont apparues au cours des assises. L’aile dirigée par Amani Abdou avait, en effet, estimé que Me Boubacar Madougou ne pouvait prétendre briguer la présidence du parti, du fait qu’il ne remplissait pas les critères prévus par les textes pour occuper le poste, notamment les deux mandats requis comme membre du bureau politique national. Afin de pallier à ce blocage, l’aile dirigée par Me Boubacar Madougou, avait introduit des amendements aux textes, en s’appuyant sur le soutien de la majorité des différentes coordinations régionales du parti. A défaut de consensus, les deux ailes ont tenu, chacune de son coté, son congrès et par la suite, Me Boubacar Madougou et Abdou Amani, se sont fait « désigner », chacun de son coté, comme président du parti.
Depuis, la balle était dans le camp du ministère de l’Intérieur qui vient de trancher en faveur de Me Madougou comme président de la CDS Rahama. Il reste à attendre la réaction de l’aile Amani Abdou, qui est visiblement acculé à rentrer dans les rangs, au risque de voir sa place au sein du gouvernement menacée. A quelques mois des élections générales, la CDS Rahama qui est membre de la majorité MRN, a en tout cas plus que jamais besoin de tourner définitivement la page de cette ènième crise, pour espérer préparer sereinement les prochains scrutins.
Ikali (actuniger.com)
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