Affaire AFRICARD / Etat du Niger : Le contentieux qui risque d’emporter Abdou Labo…
Enfin, le gouvernement décide de briser le silence après plus d’un semestre de polémique relativement au contentieux qui oppose l’Etat du Niger à la société AFRICARD. Et ce sont les principaux défenseurs du gouvernement, en l’occurrence le Secrétaire général du gouvernement Gandou Zakara, et le Directeur du Contentieux de l'Etat, Ibro Zabaye, qui ont finalement fait face à une partie de la presse, le samedi dernier. Mais à la lecture de leurs interventions, ils ont plus défendu leur patron Brigi Rafini que l’Etat du Niger, de même qu’ils ont accusé Abdou Labo que de démentir les publications de notre confrère Le Courrier …
A propos de la plaidoirie en faveur du Primo Brigi, Gandou Zakara s’est voulu énergique. Pour le comprendre, lisez ce long extrait : «La communication sur le marché des passeports biométriques faite par le ministre de l’Intérieur de l’époque (ndlr, Abdou Labo du CDS-Rahama) en Conseil des ministres, comme c’est un marché qui dépasse 500 millions, donc on doit le faire en Conseil des ministres. Et vous avez le communiqué du Conseil des ministres du même jour où cette communication ne figure pas. Si elle ne figure pas, ça veut dire que la communication n’a pas été adoptée. Si elle n’a pas été adoptée, c’est qu’elle a été rétoquée, si elle a été rétoquée, c’est qu’il y a des raisons pour lesquelles elle a été rétoquée en Conseil des ministres, l’instance la plus grande qui prend les décisions dans ce pays. Ce n’est pas une décision individuelle du Premier ministre. Et qu’est-ce qui a été dit ce jour-là ? Quand la communication a été regardée, le passeport ordinaire pour mineurs et étudiants devait être vendus à 54 000 francs, alors qu’il coûtait 36 000 francs. Et le gouvernement avait dit que ce prix était prohibitif et il était dans son rôle (…) Donc, toute la posture du Premier ministre a été commandée par la décision du Conseil des ministres sur cette question-là ! Il n’y a pas eu un face-à-face entre le Premier ministre et les autres, entre le Premier ministre et AFRICARD ! C’est une application des décisions du Conseil des ministres et le Premier ministre doit veiller à ce que le gouvernement applique les décisions du Conseil des ministres. Et il faut bien que les gens apprennent à souffrir qu'il peut exister dans ce pays des hommes que rien ne peut amener à sacrifier leur devoir même si, j'en conviens, que cette austère vertu ne pousse pas sur toutes les terres. Donc, le Premier ministre a fait son boulot !» Ainsi Brigi Rafini n’a fait qu’exécuter une décision du Conseil des ministres, présidé en principe par le président de la République Issoufou Mahamadou. Brigi n’a pas pris une décision «individuelle». Donc elle est collective et de surcroît entérinée par le Chef de l’Etat. On ne peut pas mieux défendre un Premier ministre : si Brigi est fautif, le président Issoufou le serait également semble nous faire comprendre le SG du gouvernement. Où est le rôle de fusible que doit jouer un Premier ministre à un président de la République ici ? Que nenni ! Brigi Rafini, qui a aussi du «sang qui coule dans ses veines» n’entend plus garder le silence face à cette affaire qui risque de déplumer l’Etat nigérien et il le fait savoir par ses collaborateurs.
Intéressons-nous maintenant à l’autre aspect de cette sortie médiatique, à savoir les accusations à peine voilées contre le ministre de l’Intérieur à l’époque des faits qui se trouve être le président du CDS-Rahama Abdou Labo, allié du parti au pouvoir. D’abord, Gandou Zakara fait la genèse de cette tristement célèbre affaire de passeports biométriques en ces termes : «Vous constatez que la convention a été signée en 2011 mais la procédure a été commencée déjà en 2010 sous la transition, donc il n’y avait aucune obligation légale, contrairement à ce qui a été affirmé de signe cette convention dans la précipitation que nous avons constatée. L’obligation, c’était de passer si possible à partir de 2015 … (ndlr, au passeport biométrique). Les passeports que nous avions étaient valables jusqu’en 2015 (…) Deuxièmement : quand le contrat a été signé, il a été signé sous le régime juridique des marchés publics. Or, cette signature a été faite (notez bien les dates elles sont importantes) le 13 octobre 2011. Or, le 16 septembre, un mois plutôt, la loi sur les PPP (ndlr : partenariat public-privé) a été adoptée et promulguée. La promulgation étant l’acte par lequel le président de la République constate qu’un texte a été pris dans les formes et qu’il demande à ce que ce texte soit exécuté comme loi de l’Etat. Cela a été fait le 16 septembre 2011. Donc la convention a été signée un mois après, sans respect de ce texte-là. Alors que ce texte disait que toutes les conventions qui étaient en discussion et qui ne sont pas signées tombaient ipso facto sous le régime du PPP. A partir de cet instant, aucune autorité administrative n'avait le droit de signer une convention qui tombe sous le coup du PPP, alors qu'il a été négocié sous le régime du contrat des marchés publics (…). Ce qui s'est passé est une fraude à la loi. Les gens se sont concertés (je ne sais pour quelle raison) pour ne pas appliquer la loi et faire usage des artifices juridiques pour se défendre».
Et enfin, le Secrétaire général du gouvernement donne des pistes sur ceux qui pourraient être les véritables coupables dans cette scabreuse affaire. Avec en filigrane le ministre de l’Intérieur l’époque le sieur Abdou Labo.
«Je constate simplement qu’on s’est précipité pour s’engager dans ce contrat alors qu’on avait aucune obligation légale. Deuxièmement, je constate qu’on a signé le contrat alors qu’on avait en face la loi qui a été promulguée et qui dit que ce contrat ne peut pas être signé sous le régime des marchés publics (…). Pour la rétention de l’information qui nous a privé de faire recours en rétractation, là aussi, c’est la même problématique. Moi je constate que la lettre nous notifiant qu’on doit faire un recours si on veut pendant un délai de quinze jours, que cette lettre-là n’est venue que vingt jours après (…) la tension sur ce dossier-là était connu de tout le monde. Personne n’avait le droit de tergiverser ( ?) avec ce dossier, personne !»
A bien comprendre le SGG Gandou Zakara, après avoir précipité l’attribution du marché à Africard en violation de la loi sur le PPP, le ministère de l’Intérieur dirigé par Abdou Labo aurait dissimulé la lettre devant permettre au gouvernement de réagir. Ceci étant dit, l’équipe de Brigi Rafini s’est trouvée, en plus d’être défavorisée, désarmée et terrassée par ses propres équipes.
Pour notre part, la question que nous nous posons est de savoir : qui du président Issoufou qui a dirigé les Conseils des ministres n’ayant pas retenu le marché d’AFRICARD ou de Abdou Labo dont le ministère a joué en faveur de l’adversaire est responsable de la désagréable et coûteuse affaire qui menace les biens de l’Etat Nigérien ? Le Premier ministre lui, étant lavé de tous soupçons par ses «généraux» Gandou Zakara et Ibro Zabaye. Ce n’est pas fini, comme dit le chanteur !
Ibrahim A. YERO
Le Monde d'Aujourd'hui
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