Hégémonie Guri system et la danse du ventre : Mahamane Ousmane a-t-il aussi mis le clignotant ?
Le ralliement du MNSD-Nassara au Guri system a fini par convaincre l’opinion publique qu’il ne faut jamais dire jamais sur la scène politique nigérienne tant les acteurs en véritables comédiens arborent avec une rapidité extraordinaire tous les rôles qu’ils décident de jouer. Cela, peu importe qu’ils soient conformes ou non au scénario. Aujourd’hui, c’est du RDR de Mahamane Ousmane qu’il est question. Pour l’instant, nos sources indiquent une certaine volonté des partisans les plus fidèles de Mahamane Ousmane à rejoindre la mangeoire de la Renaissance. Ce faisant, un comité aurait même été mis sur pied pour « réfléchir » sur la conduite à tenir.
Le MNSD-Nassara est passé par là, et le résultat est connu de tous. A en croire nos sources, les fidèles lieutenants de l’ancien président du CDS-Rahama lui auraient fait part d’en avoir assez de la crasseuse pauvreté dans laquelle ils végètent depuis 2009, date à laquelle, leur leader a claqué la porte du régime de Tandja Mamadou qui venait de dévoiler son monstre Tazartché. Ces lieutenants, il faut le préciser, ont récemment créé un parti politique dénommé : Rassemblement démocratique et républicain (RDR-Tchenji). Ce parti, créé par les proches de Mahamane Ousmane ne figure pas sur la liste des formations regroupées au sein du Front pour la restauration et la défense de la démocratie et la République (FRDDR), coalition de l’opposition politique. Par contre, le MNRD-Hankouri dont le président Ousmane était le candidat aux présidentielles passées est bel et bien signataire du pacte constitutif du FRDDR.
Que le RDR n’y soit pas, peut bien s’expliquer par le fait que ce nouveau parti n’ait pas en main son arrêté officiel d’autorisation d’exercer ses activités au Niger. Même si certains voudraient y voir une sorte d’hésitation du président Ousmane qui, même s’il n’est pas encore militant avéré de ce parti, y est fortement attaché – moralement – du fait que ce soit ses proches qui en sont à la base.
Une autre lecture est possible : n’ayant pas encore d’arrêté de reconnaissance, le RDR a tout intérêt à faire profil bas face à un régime impitoyable envers tous ceux et celles qui lui sont opposés. En maintenant le suspens, se donne une chance d’être « reconnu » par le ministre de l’Intérieur qui n’est autre que le président du PNDS-Tarayya, le parti au pouvoir. Aussi, en mettant en place, un comité de réflexion sur le ralliement ou non au camp présidentiel, le RDR-Tchenji s’attire quelque peu la sympathie du pouvoir de Niamey qui pourrait bien accélérer le processus de reconnaissance officielle de cette jeune formation politique, alliée potentielle. Et une fois son agrément obtenu, le parti des camarades de Mahamane Ousmane peut se positionner où bon lui semblera sur l’échiquier politique nigérien. De même qu’il est fort possible que les tractations en cours soient menées sérieusement avec l’intention d’aboutir à un ralliement à la Renaissance Acte II. Dans cette vie politique en dent de scie, tout est possible.
Cependant, reconnaissons-le, cette dernière hypothèse, si elle venait à se concrétiser, étonnerait plus d’un. Depuis la rupture de leur alliance dans l’AFC en 1994, les présidents Ousmane et Issoufou sont dans une relation extrêmement tendue. Par deux fois, en 1999 et en 2004, une alliance avait été annoncée entre les deux hommes mais ça n’avait jamais abouti.
Mahamane Ousmane ayant toujours fait faux bond à Issoufou Mahamadou en soutenant Tandja Mamadou au second tour des élections de ces deux époques-là. La rumeur soutient d’ailleurs, qu’ils se regarderaient en chien de faïence tant l’adversité politique s’est transformée en animosité politique entre eux.
Aux élections présidentielles de 2011 Mahamane Ousmane, à l’époque président du CDS-Rahamaa soutenu Seïni Oumarou au second tour contre Issoufou Mahamadou. L’homme est resté aux côtés du président du MNSD-Nassara, devenu chef de file de l’opposition tout au long de l’éprouvante traversée du désert du premier mandat de Issoufou Mahamadou. D’ailleurs, c’est son refus de soutenir le président de la Renaissance Acte I qui lui a valu de perdre le contrôle de son parti : le CDS-Rahama. En 2016, le président Ousmane, dépossédé de son bien-aimé CDS est resté solidaire de la COPA 2016 dont le candidat était Hama Amadou du MODEN FA Lumana africa.
Comment, dès lors, comprendre qu’aujourd’hui le même Mahamane Ousmane soit en passe de rejoindre la clique du président Issoufou ?
Difficile à croire mais une fois encore, la volte-face du MNSD-Nassara est là pour attirer notre attention, tel un panneau de signalisation de la circulation routière : attention danger !
Le Monde d'Aujourd'hui
Commentaires
Ca serait tout ce qui nous aurait rester de voir et supporter au Niger !!!!
Apres ca on ne ferra plus d'election ils s'entendent et ils partagent le Gateau!!!!