Présidentielles 2016 : Gâcher la fête au Président Issoufou… mission accomplie pour la COPA !
Ça se passe au Niger ! Gagner des élections et perdre son pari. Perdre des élections et gagner son pari … voilà ainsi renvoyées dos à dos, la MRN d’Issoufou Mahamadou et la COPA de Hama Amadou, par les électeurs nigériens, à l’issue des élections présidentielles et législatives de février et mars 2016. Une belle leçon de démocratie que ce peuple sahélien a administrée à sa classe politique dans sa globalité.
« … Dieu a voulu autrement »
C’est un fait : Les élections qui viennent de se passer au Niger ont consacré la fulgurante avancée du parti présidentiel, le PNDS Taraya. Jamais dans l’histoire politique de ce pays, un parti politique n’a fait preuve d’un tel dynamisme en raflant 75 sièges de députés sur 171 et en assurant à son candidat à la présidentielle, avec l’aide des alliés bien sur, plus de 48% de suffrages au premier tour et un peu moins du double (92%) au second tour. Mieux, la mouvance présidentielle jouit désormais d’une écrasante majorité à l’Assemblée Nationale avec 118 députés.
Avec une moisson pareille, les militants du PNDS et leurs alliés devraient organiser des « foyandi » dans les quartiers pour savourer, non pas une victoire, mais des victoires éclatantes. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraitre, c’est au contraire un sentiment d’insatisfaction et de malaise qui se lit sur leurs visages et dans leurs discours. « … Dieu a voulu autrement », c’est par cette phrase laconique, tirée directement du dictionnaire des pauvres, que le Président Issoufou a tenté lui-même de rationaliser l’échec du « coup KO » ; c’était juste après la proclamation des résultats provisoires du 1er tour par la CENI.
Vraisemblablement, l’échec du projet « coup KO », à seulement quelques centimètres du succès, a davantage rendu amers les militants du PNDS et leurs alliés qui viennent de rater là, une occasion en or, de clouer le bec d’une opposition trop vindicative à leur goût. Au finish les effets du « coup KO » ont été plus ressentis du côté de celui qui était censé l’asséner. D’où cette amertume aisément perceptible dans le camp présidentiel. Elle est sans doute la résultante d’objectifs non atteints, notamment le « coup KO », mais aussi découle de la perception que le camp adverse est toujours debout, avec une « capacité de nuisance » intacte. Il y’a ici une leçon politique à tirer.
« … Merci, merci, vaillant peuple nigérien ! »
Du côté de l’opposition, le moral politique se présente autrement. Aussitôt les résultats provisoires du 2ème tour publiés, donnant le Président Issoufou Mahamadou gagnant avec 92.49% de suffrages et un taux de participation de 59.79%, la COPA publie une « déclaration incendiaire », pour contester ces chiffres et leur opposer les siens. Reflexe tout à fait normal, pour des opposants qui ont boycotté le scrutin, retiennent les observateurs. Mais une déclaration qui, tout de même, en dit long sur la satisfaction qu’elle éprouve d’avoir totalement gâché la fête au Président Issoufou. « Merci, merci, vaillant peuple nigérien », c’est en ces termes que la COPA jubilait devant la supposée « la faiblesse du taux de participation » des électeurs nigériens au 2nd tour qui, selon elle, est de 11.05%.
Elle est pourtant sortie quelque peu déconfite à l’issue de ces scrutins. Les principaux partis et les leaders qui la composent ont tous enregistré des reculs notoires par rapport à leurs scores électoraux antérieurs. Seul le MODEN/FA et son président ont pu réellement fidéliser leurs troupes. Aussi, beaucoup des leaders de la COPA sont certainement à leur « dernier virage » politique. Il y’en a parmi eux qui ont publiquement contracté des paris avec l’adversaire et qui ont perdu le deal. Pour toutes ces raisons et bien d’autres, l’opposition nigérienne, pour n’avoir atteint aucun de ses objectifs électoraux, devrait adopter un profil bas et jouer la carte de la courtoisie politique.
Mais que nenni ! Faisant fi de toutes les évidences politiques, la COPA se raidit davantage et persiste dans sa logique de « prédation politique ». Elle annonce vouloir dépouiller le Président Issoufou Mahamadou de sa légitimité à partir du 1er avril, date officielle de la fin de son 1er mandat, elle qui n’est pas allée aux élections. Une option hasardeuse de plus, totalement aux antipodes de « la leçon des électeurs nigériens » qui eux sont allés voter dans la paix et la tranquillité.
Une chose est sure : Jusqu’au bout, l’opposition nigérienne aura réussi à emmerder le Président Issoufou Mahamadou et à contrer efficacement les plans hégémoniques de son parti. C’est là l’une des réussites à mettre à son actif. C’est aussi une autre leçon des électeurs nigériens envers leur classe politique.
El Kaougé Mahamane Lawaly, Le Souffle Maradi.
Commentaires
Coalition Pagaille...
Le candidat "battu" a 15 jours que lui offre la Constitution pour d
"Les Etats-Unis ont salu
"Les Etats-Unis ont salu
on ne cr
Je crois que tu as vu juste maintenant et que tu ne vas pas nous retarder avec tes consid