JOURNAL DES ELECTIONS : Démarrage en trombe de la campagne électorale
La campagne électorale pour le premier tour des élections présidentielles et du scrutin législatif, prévus pour le 21 février prochain, a été officiellement lancée le Vendredi 29 janvier à minuit.
Le climat d’insécurité qui prévaut dans le pays, avec les risques d’attaques terroristes, n’a en rien entaché l’ardeur des militants des différents partis dont les drapeaux et autres affiches ont investit le pays dès les premières heures de la campagne.
Dans la capitale Niamey, l’effervescence était déjà à son comble quelques heures avant l’ouverture légale de la campagne. C’est à une véritable démonstration de force qu’on a assisté au niveau des états-majors de certains partis comme le PNDS Tarraya, le MNSD Nassara ou le MPN Kishin Kassa, qui ont fait les choses en grand pour marquer l’évènement.
Durant vingt et un jour (21), les 15 candidats en course pour le fauteuil présidentiel et les prétendants à l’hémicycle vont sillonner le pays à la rencontre de leurs militants et des 7,5 millions d’électeurs qui sont attendus dans les différents bureaux de vote le jour J.
C’est le scrutin présidentiel qui cristallise toutes les attentions avec un démarrage en trombe pour les partis dont les candidats affichent de sérieuses ambitions pour l’élection du 21 février.
Comme il fallait s’y attendre, les principales formations politiques qui disposent déjà d’une machine électorale assez rodée, au regard de leur expérience en la matière, n’ont pas attendu longtemps pour entrer dans le vif du sujet.
Le PNDS Tarraya du Président Issoufou Mahamadou a organisé un lancement en grande pompe, dès les premières heures de la campagne, à son nouveau siège de Niamey. Les membres du comité exécutif national du parti ainsi que les représentants des autres formations soutenant la candidature du président-candidat, étaient largement présents pour l’occasion. Dès ce samedi, Issoufou Mahamadou s’est envolé pour Diffa, à l’est du pays, où il a animé son premier meeting électoral dans le stade régional de la ville. Ce dimanche matin, il est prévu que le candidat Issoufou dévoile son programme de campagne dénommé « La Renaissance Acte 2 » au Palais des congrès de Niamey.
C’est presque à une entrée en la matière similaire qu’on a assisté du coté du MNSD Nassara. Le parti de Seyni Oumarou a choisit le Palais des sports de Niamey pour lancer officiellement sa campagne électorale. L’occasion pour le candidat du parti de présenter les grands axes de son programme politique avant d’entamer la traditionnelle tournée à l’intérieur du pays.
Le MPN Kishin Kassan d’Ibrahim Yacouba a lui aussi organisé une soirée électorale de lancement de campagne au sein de son nouveau siège de Niamey avec la participation de centaines de militants. Le candidat du parti a également présenté, dans la soirée de ce samedi, son programme politique.
De son côté, le MODEN Lumana de Hama Amadou, a décidé d’attendre le lundi 1er février pour démarrer sa campagne électorale à partir de Dosso alors que son candidat est toujours détenu à la prison civile de Filingué.
Comme on le voit, les candidats appuyés par les partis en compétition appréhendent le double scrutin du 21 février avec beaucoup d’ambitions. Les enjeux sont en effet multiples, de part et d’autres, comme l’attestent la mobilisation sans précédents des équipes de campagne qui rivalisent d’innovation afin d’être le mieux visible dans la panoplie d’activités qui sont organisées un peu partout sur l’ensemble du territoire et particulièrement dans les grandes villes du pays. Cependant et dans l’ensemble, deux principaux blocs semblent se dégager. Les partis de la majorité qui envisagent une élection du président-candidat Issoufou dès le premier tour et ceux de l’opposition qui rêvent d’alternance à l’issue des deux tours du scrutin présidentiel.
Dans une moindre mesure, d’autres candidats engagés dans la course ambitionnent de tout faire sauf de la figuration afin de mieux se positionner sur l’échiquier politique national.
Avec 15 candidats en course et plusieurs scénarii possibles, l’élection du 21 février s’annonce comme l’un des scrutins les plus ouverts de l’histoire politique du pays. C’est du reste ce qui promet une campagne électorale des plus animées et un scrutin particulièrement attendu tant par les nigériens que par l’opinion internationale. Le Niger est en effet l’un des premiers pays du continent à entamer, en ce début d’année électorale chargée en Afrique, un relatif long processus électoral avec comme véritable enjeu national, l’organisation d’élections crédibles, transparentes et apaisées.
A.Y. Barma (Actuniger.com)
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