DÉCLARATION DU COLLECTIF DES MILITANTS DÉMISSIONNAIRES DU PNDS TARRAYA SECTION DE BELGIQUE

Camarades militantes, militants et sympathisants, vous avez souvenance que le 05 Janvier 2016 nous avions publié une Lettre de défection collective du parti PNDS TARRAYA, adressée au président de la section de Belgique.

Aujourd’hui, nous tenons à rendre publiques, à travers cette déclaration, les principales raisons qui nous ont motivés à prendre cette importante décision. Celle-ci est relative à la situation socio-économique et politique chaotique qui prévaut actuellement dans notre cher pays, le Niger ; aussi notre propre analyse du bilan des cinq années du régime de la 7ème République.
Ainsi Il en ressort ceux qui suivent :
1- Considérant l’échec cuisant du programme de renaissance que nous qualifions de Renaissance pastèque (vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur) eu égard à l’état actuel de ses axes principaux.
S’agissant :
Du programme Niamey Gnala : après 5ans, jamais la capitale du Niger n’a été aussi embouteillée, salie, des rues impraticables pendant la saison des pluies, une anarchie notoire autour de ses principaux marchés (grand marché, petit marché, katako  et wadata) : signes d’absence d’administrations communales responsables. Le soit disant Echangeur du Boulevard Mali Béro qui n’est autre qu’ un passage à niveau ou un 3ème pond à Niamey et l’échangeur de la place des martyres encore inachevé sont non seulement budgétivores mais aussi ne correspondant pas au plan (maquette) de départ.
Les programmes inachevés de Dosso Soga et Maradi Kolliya : Réalisés dans une précipitation jamais égalé et plus électoralistes que sociaux, ils ne répondent pas à de véritable plan d’urbanisation et de l’habitat bien qu’ayant servi de tintamarre et de prévarication démesurée.

Le chemin de fer: A ce jour l’insigne train promis d’arriver à Dosso depuis le 18 décembre 2014 par le Président de la République n’est toujours pas arrivé à destination ; d’ailleurs où est la valeur ajoutée d’un tronçon de chemin de fer reliant Niamey-Dosso dans notre économie ? L’intelligence humaine l’aurait entamé de Parakou ou de Ouagadougou vers une de nos frontières même si ça n’atteindrait pas notre capitale. Sous d’autres cieux la non-tenue de promesse à un chef d’Etat entraine des sanctions exemplaires mais très malheureusement ça n’a jamais été le cas.

Les 3N : programme dont l’objectif final est d’assurer l’autosuffisance alimentaire. Aujourd’hui force est de constater qu’au bout de cinq ans de mise en œuvre, il n’existe que désolation de nos vaillantes populations ayant concédé tant d’espoir ! Cet échec est dû à l’utopie des politiques de ce programme et du fait de sa non maîtrise par les acteurs chargés de sa mise en œuvre ; amenant «les nigériens à nuire aux nigériens» que de «s’entre-nourir».

La santé : malgré les moyens colossaux déployés dans ce secteur, l’écrasante majorité de la population n’a toujours pas accès aux soins de santé de base. En atteste la dernière épidémie de méningite qui a fait plus de 1000 morts faute de vaccins et suivi ; les serrvice de santé et les urgences sont débordés faute de matériels adéquats et de spécialistes le plus souvent en grève.

L’éducation : Elle constitue l’un des axes prioritaires de ce programme mais après 5ans de gouvernance et malgré sa gratuité et son caractère obligatoire pour les enfants de moins de 16 ans l’Unicef et Unesco viennent de classer encore notre pays avant dernier au monde en matière de scolarisation. Nous rappelons que dans la majorité des villages et villes de la région de Diffa l’école n’existe que de nom.

2-Considérant les risques élevés de déflagration sociale jamais égalée dans notre pays engendrés par la nature très autocratique de ce régime consistant à réprimer systématiquement toute forme d’opposition ; le népotisme, les intimidations, les théories des complot de coup d’Etat en vue de distraire, l’arrogance, le mépris, les violations répétées de la constitution et des règles les plus élémentaires de la démocratie sans oublier les limitations des libertés individuelles et collectives sous prétextes de l’insécurité dont la position radicale du Chef de l’Etat dans la politique sous régionale n’ a fait qu’accentuer. En réalité cette question d’insécurité n’a servi qu’à enrichir des individus haut placés du système. Néanmoins pour ces mêmes raisons d’insécurité le département de Bosso (Région de Diffa) qui comptait plus de 70 villages ne se résume qu’à trois localités aujourd’hui à savoir la ville de Bosso, Yébi et Toumour.
3-Considérant la corruption et la politisation à outrance de l’administration nigérienne qui expliquent l’inadéquation des profils/postes, causes de la lenteur voire du blocage du système administratif.
4-Considérant les propos incendiaires répétés sur les médiats nationaux et internationaux de certains responsables du parti PNDS à l’endroit des corps habillés, des opposants et certaines structures de la société civile ; la dislocation des partis politiques d’opposition et l’asservissement des partis alliés, l’abus excessif et exclusif des moyens de l’Etat au profit du seul parti PNDS TARRAYA dans la course aux élections à venir; l’acharnement perpétuel et inexpliqué à travers des méthodes qui frôlent l’ignominie contre un seul homme, son parti et ses partisans sans qui le PNDS TARRAYA et son candidat ne seraient jamais à la place où ils sont aujourd’hui.
5-Considérant le surendettement insensé et son effet négatif à moyen et long terme sur l’économie de notre pays : il n’y a aucune répercussion réelle sur la vie des nigériens et sur notre rang au classement de l’IDH (indice de développement humain) où le pays semble s’éterniser 4 années de suite le dernier au monde. Cependant qu’en est-il de la dette intérieure actuelle du pays ? Qu’en est-il des retombées minières et pétrolières dans le quotidien du peuple ?
6- Enfin, Considérant l’esprit de Clanisme, de sectarisme, de marchandage et de corruption que cultivent des responsables de la section de PNDS TARRAYA Belgique en notre sein, la procédure douteuse de désignation des candidats aux législatifs du parti au niveau de la section de Belgique en est une preuve.
Camarades militantes, militants, chère assistance
Ainsi le parti PNDS TAARAYA est devenu aujourd’hui grand maître de tout ce qu’il a eu à décrier et à combattre durant ses 25 ans d’opposition.
Tous ces faits sont couronnés par un silence absurde et un laisser-aller du Chef de l’Etat, Chef suprême des armées et de la magistrature face à ces dérives à répétition dont les principaux responsables ne sont en majorité que ses plus proches collaborateurs. Ce qui nous laisse croire légitimement que soit notre Zaki (lion) national a préféré délaisser le control de son territoire aux hyènes et autres charognards, abandonnant ainsi les pauvres habitants de la forêt sans aucune garantie de protection et de justice ou soit qu’ il existe plusieurs commandants dans ce bateau nommé Niger.
Au regard de tout ceux qui précèdent et face à l’incompétence notoire des responsables du parti en matière de gouvernance, nous membres du bureau de la section et des sous sections, militantes et militants du Parti PNDS TARRAYA présents dans cette salle :
. faisons le choix patriotique, conscient et responsable de quitter définitivement le parti au pouvoir PNDS TARRAYA et d’adhérer, à compter de ce jour 17 Janvier 2016, au parti : mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine MODEN-FA LUMANA afin d’apporter notre concours indéfectible à son Président, Homme d’Etat, candidat et prisonnier politique du régime actuel, SEM AMA HAMADOU pour que de sa cellule de détention de FINLINGUE, il s’installe sur le fauteuil présidentiel de la République du Niger en 2016 incha Allah. Car malgré que sa candidature soit validée par la cours constitutionnelle et que tous les concernés dans la même affaire soient en liberté provisoire lui resterait enfermé jusqu’ à la fin des campagnes électorales sa popularité oblige.

Demandons aux militantes et militants du PNDS de la diaspora de nous emboiter le pas et de se mobiliser autour de la vérité et des intérêts du peuple nigérien comme à notre habitude pendant les moments sombres de la démocratie dans notre pays ;
Félicitons le bureau de la CENI pour son sens élevé de responsabilité en acceptant de faire auditer le fichier électoral ; la Cours constitutionnelle pour la validation de certaines candidatures même gênantes pour le pouvoir en place. Ces actes sont le seul gage de stabilité sociopolitique et d’élections inclusives que nous avons jusqu’à là dans notre pays.
Lançons un appel solennel à tous les démocrates sincères, à l’opposition nigérienne et au peuple juste et vaillant du Niger de se mobiliser pour garantir des élections libres et transparentes le 21 Février 2016, afin de faire échec à ce régime qui au fil du temps est devenu impopulaire, a montré ses limites en seulement l’exercice d’un mandat et voulant s’imposer par tous les moyens mêmes illégaux et anticonstitutionnels !
Enfin demandons à ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine et la CEDEAO d’être du côté du peuple nigérien dans ces moments difficiles en exigeant du régime en place l’organisation d’élections libres et transparentes et que le meilleur gagne.
Vive le Niger Républicain !
Vive le Moden FA Lumana !
Vive l’ARDR !
Pour que Vive la Démocratie.
Ont signé Mrs :
Rabani Harouna 
Moussa Nouhou Chagari
Salifou Soumana :
Abdoulmoumouni Issifi 
Ali Adamou
Hamadou Ali Hima