Violences djihadistes au Bénin : cinq morts dans une attaque contre un commissariat à Tanougou

Le Nord du Bénin a été une nouvelle fois le théâtre de violences djihadistes. Dans la soirée du 4 juin, un commissariat de Tanougou, localité frontalière du parc de la Pendjari, a été attaqué par des assaillants présumés affiliés à des groupes terroristes. Le bilan est lourd : trois militaires et deux policiers ont perdu la vie, selon une source militaire citée par l’AFP 26. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont immédiatement lancé des opérations de ratissage, mais les autorités béninoises n’ont pas encore officiellement communiqué sur l’incident.

La spirale de violences qui secoue le nord du Bénin depuis plusieurs mois s’est brutalement poursuivie ce jeudi 5 juin. À Tanougou, village de la commune de Tanguiéta, une attaque djihadiste ciblant le commissariat local a coûté la vie à cinq membres des forces de sécurité, dont trois militaires et deux policiers, selon une source militaire citée par l’Agence France-Presse (AFP).

Alors que les Forces de défense et de sécurité (FDS) poursuivent des opérations de ratissage dans la zone, les autorités béninoises, elles, n’avaient toujours pas communiqué officiellement sur l’attaque jeudi soir. Un élu local, interrogé par des journalistes, s’est montré tout aussi prudent : « Je sais qu’il y a eu une attaque au niveau du commissariat de notre localité, mais je ne peux vous donner aucun bilan ».

Cette attaque est loin d’être un cas isolé. Le nord du Bénin — notamment les zones frontalières du Burkina Faso et du Niger — fait face à une recrudescence alarmante d’assauts attribués à des groupes djihadistes, souvent affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique. À la mi-avril, 54 soldats béninois avaient été tués dans le parc du W, lors d’une double attaque contre des positions de l’opération antidjihadiste « Mirador ». Une autre attaque en janvier, dans la même zone, avait coûté la vie à 28 militaires. Selon une source diplomatique, au moins 121 soldats béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024.

Si le bilan humain est tragique, l’impact économique et psychologique de cette nouvelle attaque est tout aussi préoccupant. Tanougou est connu pour ses célèbres chutes d’eau, un site touristique prisé dans le département de l’Atakora, autrefois très fréquenté par les visiteurs locaux et internationaux.