Lutte antiterroriste au Burkina Faso : lors des premières semaines de mars 2025, l’armée intensifie ses frappes et neutralise des centaines de criminels
Les forces armées burkinabè ont mené, au cours des deux premières semaines de mars 2025, une série d’opérations militaires d’une rare intensité contre les groupes armés terroristes qui sévissent dans plusieurs régions du pays. Ces actions, caractérisées par une coordination exemplaire entre les unités terrestres et les moyens aériens, ont permis de neutraliser plusieurs centaines de combattants ennemis, de détruire ou de récupérer un important arsenal de guerre, et de sécuriser des zones stratégiques.
Une riposte massive sur tous les fronts
Dès le 5 mars, les forces burkinabè ont démontré leur détermination en repoussant une embuscade tendue par des terroristes à Yé, dans la boucle du Mouhoun. Grâce à leur réactivité et à leur supériorité tactique, les soldats ont rapidement pris le dessus, neutralisant plusieurs assaillants et contraignant les autres à la fuite. Le même jour, les unités du 24e Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) ont mené une reconnaissance offensive dans la zone de Kantchari, où elles ont engagé et neutralisé un groupe de criminels, récupérant du matériel militaire.
Les jours suivants ont été marqués par une succession d’opérations couronnées de succès. À Kongoussi, le 6 mars, le 16e BIR a intercepté et neutralisé un autre groupe de terroristes, tandis qu’à Dio, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont mené des offensives contre des bases ennemies, forçant les assaillants à battre en retraite.
Dans la nuit du 7 au 8 mars, les forces de Sanaba ont tendu une embuscade à un groupe de poseurs d’engins explosifs improvisés, les neutralisant et récupérant leur matériel. Le 9 mars, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les VDP ont repoussé des attaques terroristes dans le centre-nord, à Sagouem et Mafoulou, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi.
La bataille du fleuve Mouhoun » : une avancée stratégique
L’une des opérations les plus significatives de cette période a eu lieu le long du fleuve Mouhoun, où les BIR ont engagé des combats acharnés contre des terroristes qui contrôlaient certaines portions du cours d’eau. Dans la nuit du 7 au 8 mars, les unités du 7e BIR ont repoussé une manœuvre ennemie, récupérant un important arsenal de guerre. Le lendemain, les rescapés ont tenté de s’en prendre au 10e BIR, mais ont été sévèrement matés, avec plusieurs dizaines de terroristes neutralisés et une forte somme d’argent récupérée.
Acculés, certains criminels ont tenté de fuir vers le nord en utilisant des civils comme boucliers humains. Cependant, les observateurs des BIR ont suivi leurs mouvements, permettant aux forces burkinabè d’intervenir rapidement. Lors d’une attaque contre un poste des VDP à Bena, les terroristes ont été repoussés grâce à l’appui du 18e BIR, et les familles prises en otage ont été secourues.
Offensive « Gnambweogo » : l'armée burkinabè reprend la brousse sous un déluge de frappes aériennes
Les moyens aériens ont joué un rôle crucial dans ces opérations. Le 4 mars, un vecteur aérien a lancé un missile sur un groupe de terroristes rassemblés près du village de Banyida, décimant une grande partie de leurs effectifs. Le 5 mars, des frappes aériennes ont neutralisé des guetteurs ennemis qui surveillaient un convoi de ravitaillement près de Sebba, empêchant une attaque imminente.
Le 8 mars, les combattants du ciel ont appuyé une offensive terrestre à Saguoem, lançant un missile qui a facilité la neutralisation des criminels en fuite.
Le 13 mars, dans la région de Thiou, l’opération « Gnambweogo » a permis de neutraliser un groupe de terroristes retranché dans un verger. La riposte rapide des forces aériennes et terrestres a détruit leur dernier refuge et confisqué un lot important de matériel de guerre.
Le 14 mars, les unités aériennes ont frappé des positions ennemies à Yamba et Foutouri, empêchant des infiltrations terroristes et détruisant leurs caches d’armes. Une autre alerte a permis de mettre en échec une tentative d’attaque sur Séguénéga, où une colonne ennemie a été anéantie lors de frappes aériennes successives.
Une coopération militaire renforcée
Le 15 mars, les forces nigériennes et burkinabè ont coordonné une intervention contre une colonne terroriste à la frontière des deux pays. La première frappe aérienne a pulvérisé les assaillants en tête de convoi, avant que les forces terrestres ne parachèvent l’élimination des fuyards.
Grâce à cette coopération et aux efforts conjugués des unités terrestres et aériennes, l’armée burkinabè maintient la pression sur les groupes armés terroristes et renforce la sécurité du territoire.
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