BOUCLE FERROVIAIRE : Le groupe Bolloré encore débouté en cassation au Bénin
C’est un nouveau coup dur pour le groupe Bolloré Africa Logistics (B.A.L) dans le contentieux qui l’oppose au groupe PETROLIN de l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou, sur la construction du projet « boucle ferroviaire » et particulièrement le tronçon Niger-Bénin. La chambre judiciaire de la Cour Suprême du Bénin vient en effet de rejeter le pourvoi en cassation formulé par le groupe Bolloré Africa Logistics selon « La Nouvelle Tribune » qui rappelle que le groupe de l’homme d’affaires français avait formulé un pourvoi en cassation contre l’arrêt N° 11/RC/2015 de la Cour d’appel de Cotonou, lequel demandait au groupe français d’arrêter tous les travaux qu’il avait entrepris sur le site de l’OCBN. Par cette décision de la Cour d’appel, les travaux de construction de la « Boucle ferroviaire » lancés par le groupe Bolloré étaient constitutifs de « voie de fait » parce que cet ouvrage devrait être réalisé par le groupe PETROLIN rappelle la même source.
La décision en cassation de la chambre judiciaire de la Cour suprême du Bénin est tombée le vendredi 29 septembre 2017. Après audition des arguments des différentes parties, nous rapporte La Nouvelle Tribune, la chambre a rejeté le pourvoi de Bolloré et a rétabli Pétrolin Group dans ses droits. « Une décision qui vient mettre un terme à la période d’attente et d’incertitude qu’a endurée. C’est ce qu’a rapporté Paulin Visso, juriste et consultant à Pétrolin Group, lors de son passage hier dimanche 1er octobre 2017 sur l’émission ma part de vérité de Golfe télévision » poursuit la même source.
Avec cette nouvelle décision, la construction du chemin de fer Niger-Bénin prend encore un coup alors même que le groupe Bolloré a réalisé près de 140 kilomètres de rail entre Niamey et Dosso. L’infrastructure est depuis tombée en rade et se dégrade de jour en jour comme en témoignent les images que les nigériens publient régulièrement pour se rappeler de leur rêve, celui de voir enfin le train siffler ou autant dire circuler dans leur pays, s’éloigne de plus en plus malgré les promesses.
Il reste désormais à attendre la décision politique qui permettra de faire redémarrer le projet car en dépit du contentieux qui pendait à la justice, le Niger et le Bénin ont poursuivi les négociations en vue de trouver le montage qui permettrait à l’homme d’affaires français et son homologue béninois de tirer leurs épingles du jeu. Des rencontres au plus haut sommet ont eu dernièrement lieu notamment à Paris et des contacts établis entre les deux protagonistes. Plusieurs pistes sont évoquées notamment une coopération capitaliste entre les deux groupes car si Sameul Dossou a le soutien de son pays, Bolloré a celui du Niger et particulièrement celui du président Issoufou Mahamadou. Dans cette éventualité de sortie de crise, même la piste chinoise n’est pas écartée.
La visite qu’entreprendra, au courant de la semaine prochaine, le président Patrice Talon au Niger sera certainement l’occasion pour les deux chefs d’Etat d’accorder leurs violons pour qu’une solution définitive soit enfin trouvée à ce différend qui date depuis 2008 au temps de Tandja Mamadou et Yayi Bony.
Et pour qu’enfin le projet redémarre car au delà de toute considération, l’essentiel pour les nigériens et le Bénin c’est que ce train circule enfin… au nom de l’intégration régionale et de tous ses avantages que nos dirigeants et les opérateurs économiques nous ressassent pourtant à longueur de réunion et de conférence !
A.Y.B Actuniger.com
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