Guinée Conakry : un mort dans les violences pré-électorales à N'Zérékoré
Le bilan des affrontements qui ont duré deux jours entre militants de partis politiques rivaux à N’Zérékoré dans l'extrême sud-est de la Guinée s'alourdit. On parle désormais d'un mort et de dizaines de blessés selon des sources officielles et indépendantes à une semaine de l'élection présidentielle.
La situation dans la ville de N’Zérékoré est redevenue calme mais la tension persiste. Les militaires quadrillent la localité. Le bilan fourni par les autorités préfectorales est nettement en deçà de celui des observateurs et ONG médicales qui ont assisté l’hôpital régional dans la prise en charge et le traitement des blessés. Au cours d’une réunion qui a regroupé autour du préfet tout ce que Nzérékoré compte de ressources humaines, Bob Camara a donné un bilan de 29 blessés alors que les observateurs et les ONG ont estimé à près de 80 le nombre de blessés par balle ou dus à des jets de pierre qui ont reçu des soins à l’hôpital.
Couvre-feu
Au sortir de cette réunion de crise, le préfet a instauré un couvre-feu de 18h à 6h du matin jusqu’à nouvel ordre pour décourager et freiner toute velléité des extrémistes de tout bord. « N’Zérékoré court un grand risque de guerre communautaire à cause de mauvaises informations distillées dans les différents états-majors politiques et commanditées par des personnes de mauvaise foi », selon le préfet Camara.
Au total, treize personnes ont été arrêtées depuis ces événements, selon la gendarmerie. Beaucoup plus selon des sources indépendantes. Dont certaines en possession de fusils de chasse et d’autres en flagrant délit alors qu’elles étaient en train de mettre le feu à des motos volées la veille.
Ces troubles se sont produits alors que le chef de l’Etat, Alpha Condé, était en campagne électorale dans la région pour le scrutin présidentiel du 11 octobre prochain.
« On a eu environ 35 blessés par balle, les autres étaient plutôt des blessés lors d'affrontements, soit de jets de caillou soit de jets de bâton. »
RFI