Procès Lumana : en appel, le président par intérim Oumarou Noma obtient gain de cause
Le délibéré du procès en appel de l’affaire qui oppose le président par intérim du MODEN/FA Lumana Oumarou Noma et le Bureau politique national représenté par son secrétaire général, est tombé ce mardi 5 Août. Selon le verdict, Oumarou Noma est le seul habilité à agir au nom du parti créé par l’opposant Hama Amadou. Une nouvelle épreuve pour le principal parti de l’opposition politique à quelques mois des prochaines échéances électorales.
Le président par intérim du MODEN/FA Lumana, Oumarou Noma, a eu gain de cause à l’issue du procès en appel dans l’affaire qui l’oppose au bureau politique national du parti. Le délibéré du procès a été rendu public ce mardi 5 Août par la Cour d’appel de Niamey, et en substance, le juge chargé de l’affaire a estimé que seul Oumarou Noma est habilité à parler et à agir au nom du principal parti de l’opposition politique.
Une victoire donc pour Oumarou Noma en attendant la suite de ce feuilleton judiciaire puisque le bureau politique national du parti, représenté par le SG Malam Sani Mahaman, peut éventuellement porter l’affaire en cassation.
En attendant, le président par intérim et premier président provisoire du parti à sa création par l’opposant Hama Amadou, est en train de savourer sa victoire qu’il a dédiée à « tous ceux qui ont crue en nous ». Dans des propos liminaires qu’il a prononcés devant des militants quelques instants après la lecture du délibéré, Oumarou Noma s’est réjoui de « la manifestation de la vérité ». Selon le président par intérim de Lumana, cette crise que connait depuis un an le parti est « la conséquence de la violation et du refus de respecter les textes par certains camarades notamment au sein du Bureau politique national ». Il a ensuite lancé « un appel aux militants au rassemblement, à la cohésion et à l’unité car bientôt il y aura les élections et le MODEN/FA Lumana participera à ces élections ». Enfin, Oumarou Noma a indiqué qu’il va désormais se consacrer à « ramener la sérénité au sein du parti et à réparer les torts ainsi que les injustices dont ont été victimes certains militants ».
Selon nos informations, une rencontre publique est prévue dans les prochaines heures par Oumarou Noma pour dévoiler les perspectives pour le parti notamment la tenue du Congrès du parti, après la non reconnaissance par le ministère de l’Intérieur du double congrès du 4 août 2019 à Dosso (pour l’aile Oumarou Noma) et à Niamey (pour l’aile du bureau politique national qui est dirigée par Seydou Tahirou dit « Parc 20 »). Au sortir de l’audience de ce mardi, Soumana Sanda, membre du Bureau politique national et coordinateur de la Région de Niamey a d’ailleurs exclu toute reconnaissance d’un congrès qu’organisera à Dosso ou ailleurs, l’autre aile.
Incertitudes à quelques mois des élections
Avec ce nouveau rebondissement, le parti de l’opposant Hama Amadou continue à évoluer dans l’incertitude à quelques mois des prochaines échéances électorales. Le parti doit se mettre en ordre de bataille pour préparer les compétitions électorales alors qu’il ne s’est pas encore mis à jour avec les textes par la tenue, dans les délais requis, de son Congrès ordinaire statutaire. Avec la crise qui persiste, surtout au cas où l’affaire est portée en Cassation, le parti aura du mal à préparer et valider dans les temps ses différentes candidatures pour les prochaines élections. D’autant que si Oumarou Noma a pour le moment et selon la justice, la légalité pour le control de la direction du Lumana, il lui reste la légitimité nécessaire car dans une large majorité, les militants et les structures du parti sont largement acquis à la cause du Bureau politique national qui a également l’onction du leader Hama Amadou.
Les prochains jours seront donc décisifs pour le MODEN/FA Lumana, le principal parti de l’opposition politique national qui en mois de 10 ans de création, est arrivé en seconde position à l’issue des élections générales de 2016, et qui risque de laisser des plumes pour ceux de 2020-2021 pour une crise interne dont il aurait pu s’en passer au vu des enjeux de l’heure c'est-à-dire l’occasion qu’offre la première alternance démocratique du Niger.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
c'est vraiment regrettable pour certains juges. Mais Dieu nous observe tous.
Noma, quel que soit ton comportement soit sur que le pouvoir n'est pas
Toutes ces manigances ne nous deroutent pas de notre objectif de voter Hama. La constitution est claire, sieur Bazoum doit prouver qu'il r
Dankadouro, je crois que maintenant nous sommes en phase. Mais je le redis encore on a une justice