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Karimou Boureima

A quelques jours de la l'Aid El Adha ou Tabaski, l'offre des moutons est assez appréciable sur le marché national malgré la crise sécuritaire qui entravent l'approvisionnement de certains points de vente comme c'est le cas par le passé. Les prix sont pour le moment relativement acceptable même s'ils commencent à flamber selon des clients qui se plaignent de la spéculation. Reportage sur des marchés de Niamey.

 

Zeyna commission0

Entre crise sécuritaire grandissante dans la région de Tillaberi et le manque de pâturage lié à la mauvaise campagne agricole, les revendeurs des moutons en cette veille de la fête de Tabaski déplore le manque d’abondance des moutons sur les marchés. Cette situation qui est imputable à l’insécurité qui sévit dans la région de Tillaberi impacte beaucoup sur leur activité comme nous l'ont confirmé plusieurs vendeurs. Malgré ces contingences, les prix des moutons sont à la portée de toutes les bourses, affirment les revendeurs. Un constat majeur et pour le moins inhabituel dans la ville de Niamey à une semaine de l’Aid el-Kebir ou fête des moutons.

Offre abondante malgré la crise sécuritaire et la mauvaise campagne agricole

Karimou Boureima

Les animaux préférés des populations  pour le sacrifice d’Abraham sont moins visibles dans la ville de Niamey comparativement aux années antérieures à la même période. Les moutons qui inondent habituellement les rues et les marchés sont moins visibles cette année.  Selon Karimou Boureima, revendeur du bétail au marché ‘’Tourakou’’, la situation cette année est particulière, elle est caractérisée par un problème de ravitaillement consécutif à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région de Tillaberi ". Chaque année, a-t-il expliqué, " une importante quantité du bétail qui inonde Niamey, provient des localités comme Téra, Mangayzé, Abala, Banibangou... À Banibangou, aujourd’hui, c’est par chance qu’on peut avoir le chargement d’un camion et là aussi, il faut le jour du marché. A Abala, c’est deux (2) camions tout au plus qui sont acheminés vers la capitale, alors que c’est des vingtaines qui y proviennent en temps normal ".

Karimou Boureima

« Le gros du bétail que nous avons actuellement provient de l’Est du pays », a indiqué Karimou Boureima. Nonobstant cette situation, chaque client peut se procurer un mouton en fonction de sa bourse. « Des moutons, petits ou grands, nous en avons de tous les gabarits. Le problème majeur que nous rencontrons, c'est que beaucoup de clients ciblent des béliers qui dépassent leurs bourses. Sinon, il y a pour 50.000, 75.000, 80.000, 100.000, 150.000, 200.000, 250.000, 300.000 FCFA voire plus» a laissé entendre le revendeur.  Abass Issoufou, un autre revendeur que nous avons trouvé sur un point de vente improvisé estime que le marché commence à prendre forme et les clients affluent petit à petit, alors que nous sommes à moins d’une semaine de la fête. « Nous vendons certes, mais nos attentes sont encore loin d’être comblées » a-t-il indiqué, avant de laisser entendre que les prix des moutons sont jusque-là abordables. « Chaque client peut avoir un mouton au prorata de sa bourse », a-t-il déclaré. Pour le revendeur Seydou Mahamadou, l’appréciation du marché est toute autre. « Le marché est vraiment timide pour le moment. Personnellement je peux faire une journée sans vendre un mouton, ce qui n’est pas logique à moins d’une semaine de la fête », a-t-il déploré avant d’indiquer que ce qui rend les choses encore plus compliquées, c’est la cherté de l’aliment bétail. « Le fagot de paille de haricot par exemple coûte aujourd’hui entre 2500 et 3.000 FCFA, le sac de son coûte 15.000 FCFA alors qu’il se vendait à 10.000 FCFA voire moins, il y’a quelques jours. C’est compliqué puisque les moutons, tant qu’ils sont encore entre nos mains, on est obligé de les nourrir et cet investissement a des impacts sur les prix », nous a-t-il confié.

Les prix flambent sur les marchés selon les clients

Karimou Boureima

Pour les clients, la situation actuelle du marché de bétail est intenable pour les petites bourses. « J’ai passé toute la matinée à chercher un mouton de 70.000 FCFA mais ceux qu’on me présente sont de ceux-là qu’on hésiterait même à consommer la viande. Si la tendance se maintient, je pense qu’il serait mieux pour moi de revenir acheter mon mouton après la fête, car selon l’Islam, les fidèles ont jusqu’à trois (3) jours à partir du jour de la fête pour immoler leurs moutons, là, ils seront obligés de revenir aux prix normaux » a déclaré Ibrahim Djibo.

Certains des clients que nous avons rencontré se plaignent de la spéculation et de la surenchère. Des moutons qui se vendent à 100.000 sont aujourd'hui proposer à 150.000 voire plus aujourd'hui ", nous a confié un acheteur qui attend toujours de trouver un mouton qui lui convient.

Certains attendent les derniers jours pour se procurer leur animal de sacrifice en espérant que d'ici là les prix vont baisser.

Karimou Boureima

Abdoul Wahab Issaka (actuniger.com)

 



Commentaires

2
way to
2 années ya
Foutez la paix a ces pauvres betes
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