Nigeria?: au moins 50 morts dans de nouvelles attaques de Boko haram dans l’Etat de Borno
Plus de 50 personnes, en majorité des civils, ont été tuées par des assaillants présumés membres de l’ISWAP, une faction dissidente de Boko Haram. Les faits se sont déroulés samedi 13 juin 2020 dans deux villages de l’Etat de Borno, dans le nord-est du pays, où 81 personnes ont été également tuées le mardi 9 juin dernier.
Nouveau weekend sanglant dans l’Etat de Borno, au nord ouest du Nigeria. Le samedi 13 juin 2020, plus de 50 personnes ont été tuées dans deux nouvelles attaques par des hommes lourdement armés, qui ont pris pour cible les localités de Goni Usmanti et de Monguno.
Selon des sources locales citées par l’AFP, la première attaque a eu lieu à Goni Usmanti, où les assaillants présumés membres de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (ISWAP), ont tué 38 personnes malgré la tentative de riposte de la milice locale. Les combattants lourdement armés et à bords de véhicules 4x4 de la branche dissidente de Boko Haram qui a fait allégeance à Daesh, se sont par la suite attaqué à la localité de Monguno, qui abrite une garnison militaire, où ils ont également tués 15 personnes dont 9 soldats. Dans un communiqué publié dimanche 14 juin, au lendemain de l’attaque, l’armée nigériane a annoncé avoir tué 20 terroristes en « repoussant victorieusement » l’attaque sur Mongumo. Il convient de noter que dans cette ville-garnison, ciblée régulièrement par les assauts de Boko haram, les assaillants ont aussi visé un centre abritant une cinquantaine de travailleurs humanitaires où ils ont détruit des véhicules et des bâtiments. L’ONU s’est dit « consternée » par les deux attaques.
Malgré les opérations de l’armée nigériane et de la Force mixte multinationale (FMM) dans le bassin du lac Tchad, la situation sécuritaire dans l’Etat de Borno ne cesse de se dégrader avec la multiplication d’attaques meurtrières se soldant par des victimes pour la plupart parmi les populations civiles.
Pour rappel, le mardi 9 juin dernier, une autre attaque attribuée toujours à l’ISWAP, s’est soldée par la mort de plus d’une soixantaine de personnes (plus de 80 corps retrouvés selon les sources locales) dans le village de Felo, situé dans le district de Gubio (État du Borno).
Ikali (actuniger.com)