Épidémie de la fièvre de la vallée du Rift au Niger : 130 cas enregistrés dont 30 décès soit une létalité de 23% au 19 octobre
Le Ministère de la Santé Publique et celui de l'Agriculture et de l'Elevage ont conjointement organisé, vendredi dernier, dans la salle de réunion du Ministère de la Santé Publique, un point de presse conjoint sur l'épidémie de la fièvre de la vallée du rift qui sévit dans les districts sanitaires de Tassara et de Tchintabaraden. C'est le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, M. Idrissa Maïga Mahamadou qui a animé ce point de presse.
Cette initiative des acteurs de la gestion de cette épidémie vise une fois encore à informer l'opinion nationale et internationale sur l'évolution de l'épidémie de la fièvre de la vallée du Rift mais aussi d'exhorter la population au respect des mesures préventives et curatives pour lutter efficacement contre la maladie. Le point de presse s'est déroulé en présence des cadres des deux ministères et des représentants des partenaires soutenant le domaine de la santé au Niger. Dans ce point de presse, le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, M. Idrissa Maïga Mahamadou a indiqué qu'à la date du 19 octobre 2016, quelque 130 cas ont été enregistrés dont 30 décès soit une létalité de 23%.
Le Secrétaire général du Ministère de la Santé publique de préciser que depuis le 1er septembre 2016, un centre de prise en charge a été ouvert à Tchintabaraden pour faire face à cette situation. M. Idrissa Maïga Mahamadou a rappelé qu'avant l'ouverture du centre, il y a eu 43 cas dont 19 décès soit un taux de létalité de 44,18%. «A l'ouverture du centre à la date du 19 octobre 2016, 87 cas ont été enregistrés dont 11 décès, soit un taux de létalité de 12,64%. De ces 87 cas pris en charge par le centre, 57 sont totalement guéris et 19 suivent actuellement les soins. A la semaine 41 (10 au 16 octobre) 22 nouveaux cas ont été enregistrés avec malheureusement 1 décès», a-t-il expliqué.
Le secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, indique que depuis l'ouverture du centre de prise en charge, le nombre de décès a significativement diminué, tout en estimant que cette situation peut s'expliquer par le recours précoce des cas et l'amélioration de la qualité de la prise en charge. C'est pourquoi « nous réitérons notre appel à la population pour se présenter aux services de santé dès l'apparition des premiers signes, à savoir une forte fièvre brusque, des maux de tête, des douleurs musculaires pour recevoir les traitements appropriés. Ce traitement s'est avéré efficace depuis l'installation du dispositif de prise en charge au niveau de nos formations sanitaires », a,-t-il indiqué.
« D'ores et déjà, une équipe de l'Institut Pasteur de Dakar est sur place depuis le 10 octobre 2016 avec pour objectif de faire la confirmation des prélèvements, ce qui veut dire que désormais les échantillons seront traités sur place ici à Niamey», a assuré M. Idrissa Maïga Mahamadou, tout en saluant également l'arrivée depuis quelques jours, d'une équipe de la FAO pour apporter son appui aux services vétérinaires.
Enfin, le Secrétaire général du ministère de la Santé publique a renouvelé au nom de tous les acteurs, son appel à l'endroit de la population pour le respect des mesures suivantes : limiter les déplacements des animaux des zones infestées vers les zones non infectées et vice versa ; faire bouillir le lait avant la consommation ; éviter le contact direct avec les animaux malades, enfouir avec précaution les cadavres d'animaux morts ; déclarer aux services vétérinaires toute situation inhabituelle au niveau du cheptel et recourir au service de santé le plus proche dès l'apparition des premiers signes de la maladie.
Mamane Abdoulaye(onep)
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