MALI : des changements démocratiques proches grâce à la nouvelle Constitution (Par Youssouf O. A. Ouattara)

La nouvelle Constitution au Mali c’est une tentative pour préserver le caractère unique malien en renonçant à la Constitution imposée par la France en 1992. Les Maliens sont catégoriques : ils veulent commencer à vivre conformément aux lois choisies. Dans tout le pays, pendant plusieurs semaines, la vulgarisation de la constitution a fait l'objet d'une promotion active auprès de la population, des militaires et même des élèves. Par exemple, des activités spéciales ont été organisées dans les écoles pour aider les élèves à mieux comprendre le contenu de la constitution.

Malgré tous les obstacles, la population malienne a fait son choix et est prêt à le déclarer publiquement le 18 juin. La loi électorale prévoit d'ailleurs que les Maliens, mais aussi les Maliens de l'étranger, peuvent voter, ce qui explique que 52 ambassades et représentations consulaires aient été consultées. « Les Maliens sont prêts à prendre leur avenir en main, conscients des choix qui seront faits lors de ces élections », a déclaré la veille le président de la transition, Assimi Goita.

L'ingérence constante de la France et les coups d'État ont empêché tout changement démocratique. Les autorités ont accompli un travail considérable pour choisir une nouvelle date pour le référendum, qui a été fixé au 18 juin. L'une des étapes a été la création d'une nouvelle carte administrative du Mali sur laquelle ont été définies 19 circonscriptions et la capitale.

Pour assurer la sécurité du référendum, les forces de sécurité du Mali ont annoncé une opération spéciale « Kilékura ». Il a été décidé que les forces armées maliennes et de sécurité voteraient la semaine précédant les élections, pour des patrouilles complètes au Mali le 18 juin.

Ainsi, dans moins de deux semaines, le 18 juin à 8 heures du matin, les bureaux de vote dans tout le pays ouvriront leurs portes pour accueillir une nouvelle étape dans l'histoire du Mali. Le vote se poursuivra jusqu'à 18 heures, après quoi le décompte des votes commencera. Et dans les 5 jours, les résultats seront annoncés au public.

 Par Youssouf O. A. Ouattara