Diffa: 3 soldats tués et 4 autres blessés suite à l'explosion d'une mine artisanale au passage d'un véhicule de la Garde nationale à Djalori

Au moins trois (03) soldats ont perdu la vie et quatre (04) blessés suite à l'explosion d'un engin explosif improvisé (EEI, IED) au passage d'un véhicule de la Garde nationale du Niger (GNN). Les faits se sont déroulés le jeudi 13 avril 2023 aux environs de 15h30 près de Djalori, un village de la commune de Gueskérou, dans la région de Diffa, où sévissent Boko Haram et ses différentes factions notamment l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP).

Le bilan est encore provisoire et non officiel mais confirmé à actuniger par des sources locales et sécuritaires. Les images relayées aussitôt sur les réseaux sociaux témoignent de l'ampleur de l'impact avec le véhicule 4x4 de la Garde nationale complètement détruit.

Depuis quelques temps et face aux offensives que mènent les secteurs 4 (Diffa, Niger) et 3 (Damassak, Nigeria) de la Force Mixte Multinationale (FMM), les attaques meurtrières de Boko Haram et ses factions, notamment l'ISWAP, ont considérablement diminué dans cette partie du Bassin du Lac Tchad à cheval entre le Niger et le Nigeria. La pose des engins explosifs improvisés (EEI, IED) constitue la plus grande menace pour les différentes unités des Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées dans les opérations de destruction de bases terroristes et des autres refuges servant d'usine de fabrication de mines artisanales pour les insurgés.

Selon nos informations, le lundi 10 avril dernier, deux (02) autres dispositifs d'IED ont été découverts par des civils près de Baroua, dans le département de N'Guigmi. Aussi, dans le dernier bulletin hebdomadaire des opérations, la Zone de Défense 5 de Diffa a annoncé que lors d'une opération de ratissage conjointe dénommée "Hannoun Karfé" (main de fer), menée du 1er au 3 avril 2023 par le secteur 4 de la FMM en coordination avec les troupes nigérianes de Damassak, deux (02) dispositifs IED ont été découverts et détruits par les forces terrestres qui ont également interpellés 14 présumés terroristes et détruit deux de leurs bases logistiques. 

Selon un spécialiste des questions sécuritaires, l'utilisation de plus en plus fréquente des mines artisanales, une spécialité des groupes terroristes armés (GAT), suppose un certain savoir faire pour leur fabrication et leur maniement. Pour rappel, ces mines artisanales ont causé beaucoup de morts dans les rangs des FDS mais aussi des civils sur les différents théâtres d'opérations et constituent une menace prise très au sérieuse par le commandement de l'armée et des autres unités des forces de défense et de sécurité.

A.Y.B (actuniger.com)