Retour au Nigeria du président Buhari qui reste en convalescence

Le président Muhammadu Buhari est de retour au Nigeria après deux mois de « repos médical » en Grande-Bretagne. Il est arrivé ce matin à Kaduna, l’aéroport de la capitale nigériane étant fermé pour travaux. C’est en hélicoptère qu’il a ensuite regagné Abuja. Et, à peine arrivé, le président a annoncé qu'il poursuivait sa convalescence. Son numéro deux - qui gouvernait par intérim depuis 51 jours - conserve donc les rênes du pouvoir, au moins pour quelques jours encore.

Il a beau sourire, le président Buhari donne l’impression d’être frêle et affaibli. Sur les images, l’homme semble même très amaigri.

Le président devait s’absenter pendant dix jours pour des examens médicaux « de routine » à Londres. Il est finalement resté à l’étranger cinq fois plus longtemps.

Dans les médias nigérians, il a été question d’un problème à l’oreille interne, mais ce ne sont que des rumeurs. Car en réalité, on ignore tout de la maladie présidentielle, même si on a pu constater que Muhammadu Buhari avait parfois des pertes de mémoire.

Au « repos » jusqu'à lundi

Lors d’une rencontre avec Barack Obama, il n’avait pas pu donner le nom de son propre parti, l’APC, un sigle qui veut dire All Progressives Congress ou « Congrès des progressistes ».

Le président a déjà eu du mal, également, à prononcer le nom de son propre vice-président, Yemi Osinbajo. Un nom à retenir... Yemi Osinbajo est celui qui a exercé le pouvoir pendant l’absence du président Buhari. Et c’est lui qui continuera de l’exercer, malgré le retour du chef de l'État, parce que Muhammadu Buhari doit encore se « reposer », au moins jusqu'à lundi. « Je me sens beaucoup mieux maintenant, même si j'aurai peut-être besoin de nouveaux examens dans quelques semaines. Au lieu d'envoyer des délégations à Abuja pour me souhaiter la bienvenue, je demanderai plutôt aux Nigérians de continuer à prier pour l'unité, la paix et la prospérité de notre pays », a déclaré le chef de l'Etat.

« Son médecin lui avait conseillé depuis longtemps, même avant qu'il devienne président, qu'il ne devait pas travailler pendant plus trois heures par jour... »

RFI