Présentation solennelle devant le parlement du budget de l’Etat pour l’année 2021
Le Ministre des Finances du Niger, M. Mamadou Diop a présenté solennellement devant le Parlement, ce lundi 5 octobre 2020, le projet de lois des finances pour l’année budgétaires 2021, qui propose aux députés l’adoption d’un budget général de l’Etat équilibré en recettes et en dépenses à un montant de 2644,53 milliards de F CFA.
Dans sa présentation, le Ministre des Finances a d’abord rappelé aux parlementaires quelques résultats enregistrés dans la conduite de la politique du Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021), avant de faire remarquer que l’année 2020 coïncide avec la 10ème année de mise en œuvre du Programme de Renaissance du Président de la République Issoufou Mahamadou.
Selon M. Mamadou Diop, « en dépit des chocs exogènes multiformes, relatifs à la baisse des coûts des matières premières, aux changements climatiques et à la sécurité, notre pays a enregistré, sur la période 2011-2020, des progrès tangibles dans sa marche vers le développement », soulignant notamment qu’au cours des 9 dernières années, le taux de croissance économique moyen du Niger est de l’ordre de 6% tiré principalement par les investissements réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative 3N, ainsi que dans la construction des infrastructures socioéconomiques.
Le Ministre Diop a, par ailleurs, indiqué que « le niveau de l’inflation est en dessous de la norme communautaire de 3% avec une moyenne annuelle de 1,1% », ajoutant que « grâce aux réformes en matière de mobilisation des ressources internes et externes, les recettes fiscales ont plus que doublé, passant de 361,8 milliards F CFA en 2010 à 783,6 milliards F CFA en 2019, soit une progression moyenne de 8,6% par an depuis 2011 ».
Aussi, a-t-il poursuivi, le taux de pression fiscal s’est amélioré en se redressant à 12,8% en 2010 pour atteindre 15,6% en 2019, alors que le montant annuel mobilisé en ce qui concerne les ressources extérieures est passé de 157,8 milliards F CFA à 679,8 milliards CFA au cours de la même période.
En pourcentage des PIB, les dépenses publiques affichent une moyenne 25,8% au cours de la période 2011-2019.
M.Mamadou Diop a, par la suite, informé que le budget de l’Etat pour l’exercice 2021 est préparé pour poursuivre la consolidation des acquis malgré les défis liés à la sécurité régionale, à la crise sanitaire, à la volatilité des matières premières et aux aléas climatiques.
« Le Gouvernement poursuivra résolument la consolidation des acquis du PDES 2017-2021 », a-t-il rassuré, avant de laisser entendre que l’orientation de la politique budgétaire 2021 est consacrée au renforcement de la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid- 19, ses impacts socioéconomiques et financiers, la mise en œuvre des actions de relance économique ainsi que la mise en œuvre effective de la stratégie nationale de la finance inclusive.
Le Ministre en charge des finances a aussi fait savoir que les principales hypothèses qui ont soutenu l’élaboration du budget 2021 au plan national sont, entre autres, la consolidation des acquis du PDES, la maitrise de la pandémie de la Covid-19, la relance économique, le raffermissement de la stabilité sociopolitique et la situation sécuritaire, la poursuite des projets phares du Gouvernement en matière d’infrastructures, celle de la mise en œuvre des investissements au niveau de 3N et du programme du millenium challenge corporation, les travaux du barrages de Kandadji, la poursuite des reformes économiques et financières de manière générale.
Sur la base des hypothèses susmentionnées, le Ministre Mamadou Diop a annoncé, qu’au niveau des finances publiques, les recettes budgétaires sont projetées à 2644,53 milliards de FCFA en 2021 contre 2422,33 milliards dans le premier collectif budgétaire 2020, soit une augmentation de 9,17%.
Afin d’atteindre les objectifs visés, le Ministre a enfin énuméré quelques mesures fiscales nouvelles pour permettre l’allégement de la charge fiscale.
L’Assemblée Nationale, note-t-on, a entamé, le 25 septembre dernier, sa deuxième session ordinaire au titre de l’année 2020 dite session budgétaire. Elle durera trois (3) mois.
ANP
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