Manifestation de la société civile : des échauffourées et quelques arrestations à Niamey
La marche suivie de meeting qu’avait décidé de maintenir la société civile malgré l’interdiction des autorités, pour le dimanche 15 avril, a fait pschitt à Niamey. Il y’avait eu certes quelques échauffourées enregistrées à différents endroits de la capitale entre les manifestants et les forces de l’ordre, mais la tentative de braver l’interdiction de la manifestation a été contenue avant le sit-in qui devrait suivre dans la nuit.
Il faut dire que dès les premières heures de la journée, la police a quasiment quadrillé la place Toumo, le lieu du rassemblement qui devrait commencer à 16H00. A l’heure du début de la manif, le dispositif sécuritaire a été renforcé et les premiers manifestants qui ont osé s’approcher des lieux ont été dispersés par la police. Des petits groupes ont alors entrepris de brûler à différents endroits de la capitale des pneus, obligeant les forces de l’ordre à user du gaz lacrymogène.
Des actes de vandalisme ont également été signalés à plusieurs endroits de la capitale notamment au siège national du PNDS Tarrayya, le parti au pouvoir, où des individus ont lancé des pierres qui ont atteint un véhicule stationné à la devanture du local. D’autres actes de vandalisme ont aussi concerné des stations d’essence ou des pompes ont été saccagées par des manifestants à la recherche d’essence.
En début de soirée, la police a procédé à quelques interpellations d’acteurs de la société civile, pour l’essentiel des membres du comité de relève du cadre de contestation, lequel a été installé à la suite de l’arrestation puis l’incarcération des principaux leaders de la contestation lors de la marche du dimanche 25 mars dernier. On se rappelle qu’une vingtaine de manifestants a été arrêtée à la suite des échauffourées enregistrées également le même jour. Ils sont actuellement détenus dans divers prisons du pays en attendant la suite de la procédure judiciaire ouverte à leurs encontre.
Pour ce dimanche 15 avril, Ibrahim Diori d’Alternative Espaces Citoyens (AEC), qui a été arrêté à son domicile, et Maikoul Zodi du collectif Tournons La page Niger (TLP) ont été les premiers à être interpellé par la police. Aux environs de 22h00, Abdourahamane Idé Hassane de l'association Jeunesse pour une nouvelle mentalité (JENOME) a aussi été interpellé et conduit à la police judiciaire (PJ).
Plus de peur que de mal donc pour cette journée à haute tension au regard des risques ambiants. D’autant que pour cette manifestation, la société civile a bénéficié de l’appui de l’opposition politique, ce qui aurait pu faire dégénérer la situation qui a été fort heureusement vite maîtrisée par les forces de l’ordre.
A l’intérieur du pays, la mobilisation était moins spectaculaire que les précédentes Journées d’actions citoyennes (JAC). A Maradi, malgré l’autorisation des autorités municipales, la marche n’a pas réuni grand monde et les organisateurs se sont contentés d’une réunion au siège de l’USTN. A Zinder, les autorités avaient déjà interdit la manif et la societé civile locale s’est contentée d’une prière collective pour marquer le coup. La nouveauté, c’est Diffa qui a organisé sa première activité avec la lecture d’une déclaration de presse par les acteurs locaux de la société civile.
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
Si ces manifestations etaient autorisees tres certainement que les biens des uns et autres n auraient pas ete casses
c est comme si on incite les gens a la revolte
F
Bbma
B