Liberté provisoire pour Kassoum Moctar, l’ancien maire de Maradi et président du CPR INGANCI
Après près de 6 mois passés en détention à la prison civile de Kollo près de Niamey, Kassoum Moctar, ancien Président du conseil de ville de Maradi, vient de bénéficier d’une liberté provisoire, ce mardi 26 mai. C’est la Cour d’appel de Niamey qui a pris cette décision déjà effective.
Kassoum Moctar, dernier ministre de la communication de Tandja Mamadou, a été incarcéré à la prison de Kollo, quelques semaines après sa destitution de son poste de maire central de mardi depuis juillet dernier.
Le Président du CPR Inganci qui se prépare activement pour les prochaines élections avec sa nouvelle formation politique, a été destitué puis incarcéré pour « mauvaise gestion » à la suite d’un rapport de la Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et Infractions Assimilées (HALCIA).
Le prévenu avait, d’ailleurs, passé plusieurs mois sans être entendu par un juge. Pour ses proches et sympathisants, il s’agissait de toute évidence d’une « détention arbitraire » qui vise à contrecarrer ses ambitions politiques.
Avec cette liberté provisoire, l’épée de Damoclès continue de planer sur Kassoum Moctar en attendant un éventuel procès sur l’affaire. Cependant, cette opportunité lui permettra de mieux se consacrer aux activités de sa jeune formation politique.
Le CPR Inganci, l’un des derniers partis à voir le jour sur l’échiquier politique national, est en train de préparer son Congrès constitutif, lequel devrait investir Kassoum Moctar comme candidat aux élections présidentielles de 2016. Ces derniers mois, les dirigeants provisoires du parti ont multiplié les activités politiques destinées à implanter le parti dans les différentes régions du pays.
En attendant, l’opinion reste suspendue à la décision que prendra Kassoum Moctar quant à son avenir politique ainsi que celui de sa jeune formation. Ancien militant du RSD de Gaskiya de Cheffou Amadou, l’ancien maire de Maradi s’est, depuis sa destitution, éloigné un peu plus de la majorité au pouvoir sans pour autant rejoindre le camp de l’opposition. A l’approche des prochaines échéances et dans un climat sociopolitique des plus tendus, il va devoir probablement enfin choisir pour mieux se positionner dans la course politique.
A.Y. Barma
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