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 soldats armee Burkina Faso

Dans un rapport publié jeudi 25 avril, l’ONG international de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW), a accusé l’armée du Burkina Faso d’avoir tué plus de 200 civils, le 25 février 2024, plus de 200 civils dans deux villages du nord du pays. Selon l’organisation qui dit s’appuyer sur une serie de preuves, ce massacre constitue l'une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre des civils depuis dix ans. En attendant la réaction des autorités de transition ou de l’armée burkinabé, Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a suspendu jeudi, pour deux semaines, les programmes des radios internationales BBC Afrique et Voix de l'Amérique (VOA), pour avoir relayé l’article qualifié de « tendancieux ». Le gendarme de la presse a également invité les médias du pays à ne pas reprendre le communiqué de HRW.

 

Zeyna commission0

 

Ce sont des accusations graves qu’a porté, dans son rapport, l’ONG Human Rights Watch (HRW) sur un présumé massacre de civils par l'armée burkinabè, en février dernier, dans deux villages du nord du pays, Nondin et Soro, dans la province du Yatenga. Selon le rapport rendu public jeudi dernier, l’armée burkinabé  a exécuté sommairement au moins 223 civils, dont au moins 56 enfants, dans deux villages le 25 février 2024. « Ces massacres, qui comptent parmi les pires exactions commises par l’armée au Burkina Faso depuis 2015, semblent s’inscrire dans le cadre d’une campagne généralisée menée par l’armée contre des civils accusés de collaborer avec des groupes islamistes armés, et pourraient constituer des crimes contre l’humanité », indique le communiqué dans lequel HRW soutient que des soldats ont tué 44 personnes, dont 20 enfants, dans le village de Nondin, ainsi que 179 autres personnes, dont 36 enfants, dans le village voisin de Soro ; ces deux villages sont situés dans le district de Thiou, dans la province du Yatenga, dans le nord du pays. « Les autorités burkinabè devraient d’urgence ouvrir une enquête approfondie sur les massacres, avec le soutien de l'Union africaine et des Nations Unies afin d'en garantir l'indépendance et l'impartialité », a plaidé l’ONG dans son rapport. « Les massacres perpétrés dans les villages de Nondin et Soro ne sont que les derniers exemples d’exactions menées contre les civils par l’armée burkinabè dans le cadre de ses opérations de contre-insurrection », a déclaré Tirana Hassan, Directrice exécutive de Human Rights Watch avant d’ajouter que « l’échec continu des autorités burkinabè à prévenir de telles atrocités et à mener des enquêtes démontre la nécessité d’un appui international afin de garantir une enquête indépendante crédible sur de potentiels crimes contre l’humanité. »

De graves accusations contre les soldats burkinabé

Le rapport précise que du 28 février au 31 mars, Human Rights Watch a mené des entretiens téléphoniques avec 23 personnes, dont 14 témoins des tueries, trois activistes de la société civile locale et trois membres d’organisations internationales. Human Rights Watch a vérifié des vidéos et des photographies partagées après les tueries par des survivants, dont certains qui étaient blessés. Et de rappeler que le 1er mars, Aly Benjamin Coulibaly, procureur du tribunal de grande instance de Ouahigouya a déclaré dans un communiqué avoir reçu des informations faisant état « des attaques meurtrières massives » contre les villages de Komsilga, Nodin et Soro dans la province du Yatenga le 25 février, avec un bilan provisoire d'environ « 170 personnes exécutées » et d'autres blessées, et avoir ordonné l'ouverture d'une enquête.

Human Rights Watch qui affirme avoir  déjà documenté « de graves abus commis par l’armée burkinabè lors d’opérations antiterroristes, notamment des exécutions sommaires et des disparitions forcées ainsi que des frappes de drones indiscriminées », a tenu à rappeler que toutes les parties au conflit armé au Burkina Faso sont liées par le droit international humanitaire, qui comprend l’article 3 commun aux Conventions de Génève de 1949 et le droit international coutumier. « L’article 3 commun interdit le meurtre, la torture et les mauvais traitements des civils et des combattants capturés. Les personnes qui commettent des violations graves des lois de la guerre avec une intention criminelle sont responsables de crimes de guerre. Les commandants qui savaient ou auraient dû savoir que leurs forces commettaient de graves abus et qui n’ont pas pris les mesures nécessaires peuvent être poursuivis au titre de la responsabilité du commandement », a souligné l’ONG internationale avant de rappeler que le Burkina Faso est un État partie à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi qu’au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui garantit le droit à la vie et interdit les exécutions extrajudiciaires. Et en 2004, le Burkina Faso a ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale. « Le gouvernement du Burkina Faso a l’obligation d’exercer sa compétence pénale à l’égard des auteurs de crimes internationaux graves. Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont des crimes qui relèvent de la compétence universelle, ce qui permet à d’autres pays d’engager des poursuites, indépendamment du lieu où les crimes ont été commis ou de la nationalité des victimes et des auteurs de ces crimes », a estimé HRW dans son rapport.

« L’armée burkinabè a régulièrement commis des atrocités de masse contre des civils au nom de la lutte contre le terrorisme, et presque personne n’a été tenu pour responsable », a déclaré Tirana Hassan. « Les victimes et survivants des abus de l’armée ainsi que leurs familles ont le droit de voir les individus responsables de graves abus être poursuivis en justice. Le soutien d’enquêteurs de l’UA ou de l’ONU est le meilleur moyen d’assurer des enquêtes crédibles et des procès équitables. »

En attendant la réaction des autorités burkinabé, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a suspendu jeudi, pour deux semaines, les programmes des radios internationales BBC Afrique et Voix de l'Amérique (VOA), pour avoir relayé l’article qualifié de «tendancieux » de Human Rights Watch (HRW). Le gendarme des médias a aussi ordonné de suspendre l'accès aux sites webs de BBC, de VOA et de HRW à partir du territoire burkinabè et enfin, a invité les médias burkinabè à ne pas reprendre le communiqué incriminé.

A.Y.Barma (actuniger.com)



Commentaires

3
Stop néocolonialisme
1 semaine ya
Chers journalistes,
Arrêtons de publier ce que font ou écrivent des ong à la solde de l'occident.
Faite votre propre investigations car comment être à Paris ou ailleurs extérieur du continent africain et savoir ce qui se passe sans être sur le terrain.

Merci pour votre compréhension
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2
Waly
1 semaine ya
C’est le début
Vivement la cour pénale internationale
Les juntes sont des criminels qui s’associent à des criminels de Wagner
Donc aucune surprise
Sauf pour leur complice Toto a dit
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1
Dankadouro
1 semaine ya
Je t'en prie @Waly, pourquoi t'attaques-tu a Toto a dit numero 1. Sois conciliant et constructif. Tu es libre d'aimer ou ne pas aimer les juntes et militaires, C'est ton droit le plus absolu. Mais laisses les autres suivrent et aimer ceux qu'ils veulent. Chacun doit etre libre de donner son avis quand il veut et comme il veut, c'est cela le respect dans le dialoque et les commentaires. S'attaquer a quelqu'un ne fait que changer le cours des commentaires ici. Donc s'il vous plait Messieurs.
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1
Mary
1 semaine ya
@Dankadouro
t'es bete toi
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1
Restez chez vous
1 semaine ya
C'est ce qui s'appelle exercer sa souveraineté.
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