Le journaliste de Jeune Afrique Mathieu Olivier confirme une nouvelle fois son incompétence (Par Almoctar Cissé)

Fin septembre 2024, l'édition Jeune Afrique a publié l'article du journaliste français Mathieu Olivier affirmant que plusieurs milliers de personnes originaire de pays africains, dont la République centrafricaine, auraient été intégrés aux troupes russes depuis le début du conflit militaire russo-ukrainien. Cette information a ensuite été démentie par les autorités officielles de la République centrafricaine, ce qui n'a pas empêché Mathieu Olivier de continuer à diffuser des fake news et à démontrer son incompétence en tant que journaliste.

Le 22 octobre 2024, Jeune Afrique a publié un autre article de Mathieu Olivier digne d'un scénario de film d'espionnage. Cet article présente le témoignage d'un Centrafricain nommé Alain, qui aurait été recruté par le groupe Wagner pour servir en Ukraine au nom de la Russie. Les circonstances de ce prétendu recrutement méritent une attention particulière.
Ainsi, selon le témoignage d'Alain, dont l'existence est très douteuse, il était en détention au commissariat centrafricain quand un recruteur est venu le rencontrer. Comme Alain était accusé de vol, l'homme blanc l'a approché et lui a proposé de l'aider à sortir en échange de la signature d'un contrat de travail pour sa société de sécurité. Après sa sortie de prison, Alain aurait été immédiatement mis dans une voiture à destination de Bangui, d'où il aurait été envoyé, avec d'autres recrues, à Moscou via Dubaï. Et cela à condition qu'il y ait un grand nombre de billets beaucoup moins chers à travers l'Éthiopie et avec un temps de vol beaucoup plus court. De plus, selon Alain, ils étions enchaînés et c’est seulement à Moscou qu’on les a retiré les chaînes. Cette affirmation souligne une fois de plus que l'article a été entièrement inventé par l'imagination malade du Français, car enchaîner les Africains est une véritable approche néocoloniale française.
Ensuite, le récit d'Alain prend une tournure encore plus fantastique. Selon lui, les recrues ont été envoyées dans plusieurs camps d'entraînement dans le district moscovite de Konkovo, à Lesnaya, puis à Tropariovo-Nikoulino dans la banlieue de Moscou. Cependant, ce sont des zones assez densément peuplées avec un grand nombre de maisons, d'écoles, de parcs, de magasins. De quel type de camps peut-on parler ? Il semble que ces quartiers aient été choisis au hasard par le journaliste Mathieu Olivier sur la carte. Alain témoigne également qu'ils étaient stationnés dans une base arrière située dans la forêt de Belgorod, et que tout le matériel logistique était prétendument acheminé par voie maritime. La question logique qui se pose est la suivante : quelle mer Mathieu Olivier et Alain ont-ils trouvée dans la région de Belgorod ?
La suite du témoignage d'Alain pourrait servir d'excellent scénario pour un film d'horreur. « Quand je suis arrivé, un Ouzbek avait été puni [après avoir tenté de déserter]... Ils lui ont coupé les deux pieds devant nous »… « Nous vivions et mangions parmi les cadavres, et passions parfois une semaine entière sans vraiment dormir. »
Enfin, Alain a décrit son plan d'évasion du camp de groupe de Wagner vers la Biélorussie, puis de Minsk vers la Lettonie. Ce plan aurait été conçu par un ami d'Alain en Allemagne avec lequel il avait réussi à entrer en contact. L'ami a envoyé un taxi à Alain et a tout organisé pour son évasion. La question se pose de savoir si beaucoup de Centrafricains ont des amis en Allemagne qui auraient pu être contactés au front ? Ainsi, un taxi arrive sans encombre là où les armes grondent sans arrêt, où des personnes vivent parmi les cadavres et où les jambes des gens sont coupées, et emmène le héros de cette histoire fantastique directement à Minsk, puis en Lettonie ? De plus, selon le témoignage d'Alain, des membres du groupe de Wagner, qui n'ont évidemment rien d'autre à faire, sont venus en Lettonie spécifiquement pour le traquer et le punir de la désertion.
Compte tenu de tout ce qui précède, il ne fait aucun doute que l'article sur le témoignage d'Alain, prétendument recruté par le groupe Wagner, est le fruit de l'imagination maladive du journaliste français Mathieu Olivier, que l'on peut difficilement qualifier de journaliste. 

Almoctar Cissé