Enseignement supérieur : début d’une grève d’un mois dans les universités publiques
Les enseignants des universités publiques du Niger (UPN) ont entamé, ce lundi 20 janvier, une grève d’un mois à l’appel de leur syndicat, le SNECS (Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur). Selon le préavis déposé par le syndicat des enseignants, ce débrayage vise à exiger du gouvernement, entre autres, « l'amendement de la loi 2019-5 du 6 mai 2019 en vue de la restauration des acquis démocratiques conformément à la Constitution et aux traditions universitaires concernant l'autonomie et les libertés académiques », ainsi que « le règlement de leurs droits statutaires dont certains sont en souffrance depuis 2016 ».
Le syndicat a demandé à ses membres, la suspension des activités académiques et pédagogiques (cours, évaluations, encadrements, délibérations,…) et l’arrêt des missions d’enseignements. Le SNECS qui tient le gouvernement comme « unique responsable » de cette situation et ses conséquences, se dit « ouvert au dialogue », tout en menaçant de « reconduire ce mot d’ordre » en cas de non satisfaction de ses revendications.
Les 8 universités publiques paralysées
Cette grève d’un mois du principal syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur va paralyser les activités académiques et pédagogiques dans les 8 universités publiques du pays.
En 2018 et 2019, le SNECS avait observé une série de grèves de près de 3 mois à la suite d’un bras de fer avec le gouvernement suite à l’adoption d’une loi qui institue la nomination des recteurs par décret.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du coté du gouvernement et des étudiants qui sont les principales victimes de ce nouveau bras de fer. Lors des précédentes grèves, le ministre de l’Enseignement supérieur avait décidé d’une retenue sur les salaires des grévistes devant l’ampleur que prenait leur mouvement social.
A.Y.B (actuniger.com)
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