Zakai Pnds Ouallam

Le tapissier brocanteur poursuit sa « rosification » de la Communauté urbaine de Niamey. Après quelques jours de trêve, « l’homme aux milles et un visages » a repris son « boulot » dans la capitale. Le weekend dernier, la commune Niamey I, Harobanda et Saga ont accueillil’as pique de la surfacturation. Cérémonies grandioses au cours desquelles, des nouveaux adhérents viennent déclarer leur allégeance à Zakai, à la Renaissance, au Guri et au PNDS Tarayya.

« Ce qui est bizarre, on ne dit jamais d’où sont sortis ces militants. Nous, on ne les connaît pas. En tout cas, ce ne sont pas nos activistes », ainsi entendon dans le cercle de l’opposition, histoire de ridiculiser ces adhésions zakaierisées. Un peu partout, c’est le même refrain donnant l’impression d’une même manifestation transplantée dans des lieux différents. Vive Issoufou Mahamadou, Bazoum et Karidio pour que vive ma liberté, c’est là, toute la substance du message de Zakai. Ainsi, le tapissier brocanteur trouve son compte de même que ses « dieux ».

Pour Zakou Djibo, dès lors que ses marchés et sa liberté sont garantis, il peut chanter et danser au rythme du « Guri System » et de la « Renaissance ». N’en déplaise à ses anciens amis ! Pour le parti rose également, le compte y est. Car ce n’est plus directement le socialiste qui offre le spectacle mais bien ce nouveau venu, sorti dans le rang de l’adversaire qui montre à la face du monde que l’opposition est pourrie et qu’elle n’offre aucun lendemain meilleur pour le Niger.

« Entre Zakai et le PNDS, ce n’est pas une alliance de cœur mais une alliance d’intérêts pour ne pas dire un amour forcé », constate un observateur de la scène politique nigérienne. Jusqu’à quand tiendra cette idylle ? Probablement jusqu’aux prochaines élections, ou disons jusqu’au remake de Zaki en 2016. Et après ? Il va certainement aller se faire cuire un œuf à Kollo, ou à Say ou à Ouallam. A moins qu’il ne trouve un nouveau créneau pour séduire ses amis roses.

Ibrahim Mohamed

LE HERISSON

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